Une quarantaine de travailleurs du médico-social ont répondu à l'appel de l’intersyndicale Santé CGTR, SUD, CFTC ce vendredi 11 mars en se réunissant à l'entrée de l'hôtel du Créolia, à Montgaillard, où se tenait ce matin l'assemblée générale de la FEHAP, la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne.
Cette manifestation a ainsi pour but d'interpeller directement les instances patronales.
A l'heure actuelle, on compte un seul infirmier pour 50 patients et deux aides-soignants pour deux à quatre étages dans les établissements spécialisés. "Nous voulons exercer nos métiers dans le respect des personnes que nous accompagnons dans des conditions de travail dignes pour toutes et pour tous", lance ainsi Gabriel Mélade, le porte-parole de l'intersyndicale Santé.
Revoir le reportage de Réunion La 1ère :
Intégrer les 20% de vie chère dans la nouvelle convention collective
"On constate un problème de gouvernance associative, de management, ce qui fait qu'il y a une dégradation des conditions de travail et de la souffrance aussi au travail, rajoute François Pavadé de la CGTR Santé. Le résultat étant que beaucoup de salariés se font licencier pour inaptitude avec impossibilité de reclassement".
Le syndicaliste a une revendication particulière portant sur la convention collective commune qui est en préparation. "On veut absolument que nos 20% de vie chère à La Réunion soit intégrée dans la négociation. Si on ne demande pas d'emblée de l'intégrer, ça risque de passer à la trappe. C'est l'une de nos préoccupations aujourd'hui", explique-t-il.
Pour une augmentation de 180 à 300 euros
Les trois organisations se mobilisent, expliquent-elles, pour l’obtention de moyens financiers et humains supplémentaires, pour une amélioration des conditions de travail, mais aussi pour une augmentation de salaire de 183 à 300 euros net pour tous les personnels : éducateurs sportifs, éducateurs techniques, personnels administratifs et techniques, etc.
L'intersyndicale estime que l'actuel projet de convention collective unique est "destructeur de l’équité des salaires, des conditions de travail, et donc de la qualité d’accompagnement des patients, usagers et familles". D'où l'importance, pour celle-ci, de défendre le maintien des droits déjà acquis.