Ce samedi 3 août 2024, un homme âgé d'une trentaine d'années a été victime de tirs émanant d'un pistolet d'alarme, notamment avec des balles en caoutchouc. Un groupe d'individus aurait agressé l'homme non loin de l'église du Chaudron. Blessé, il a été hospitalisé au CHU de Bellepierre.
Des tirs de balles en caoutchouc
"Les faits se sont produits à la sortie d'une boîte de nuit. Une première altercation a eu lieu entre un groupe d'individus et la victime", explique Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière.
L'homme parvient à s'échapper, mais les protagonistes s'emprennent à lui une seconde fois. La victime arrive à se défendre et quitte les lieux, mais ils reviennent armés avec un pistolet d'alarme et l'attaquent avec des balles en caoutchouc.
Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière
Le pistolet d'alarme classé en arme de catégorie C depuis juillet
"Depuis le 1er juillet 2024, les détenteurs d'un pistolet d'alarme doivent s'identifier sur la plateforme SIA (Système d'Information des Armes). Ce type d'arme a changé de catégorie. C'est une arme qui passe donc de la catégorie D à C, précise Aude Robert. Visuellement, le pistolet d'alarme s'apparente à une arme à feu. Il peut tirer des balles en caoutchouc ou des cartouches qui tirent à blanc".
Pour rappel, le port et la détention d'une arme de catégorie D sont libres, tandis qu'une arme classée en catégorie C est soumise à une déclaration. Cependant, sans motif légitime, il est interdit de porter et de transporter ce type d'armes, rappelle Aude Robert.
La plateforme SIA oblige le détenteur de l'arme à s'identifier. On espère que ça aura un effet dissuasif, notamment sur les jeunes.
Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière
Une enquête est en cours
À la suite de ces tirs, une enquête a été ouverte. "Elle est en cours pour identifier et interpeller les auteurs des tirs", précise la syndicaliste.
Le constat qu'on dresse, c'est qu'on le voit au sein des quartiers que la violence augmente. Mes collègues doivent être extrêmement vigilants. On appelle les parents à éduquer les jeunes. On appelle aussi les jeunes de quartiers à faire preuve d'un peu de bon sens pour éviter des situations critiques.
Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière
Des faits de violences récurrents
Le syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière déplore encore un épisode de violence à La Réunion. "En une semaine, on a deux faits du même type. L'un au Port en fin juillet. Et, ce matin, au Chaudron", constate Aude Robert.
Pour rappel, deux groupes d'individus ont échangé des coups de feu dans la nuit du dimanche 28 juillet au lundi 29 juillet dernier, dans le secteur de la Rivière des Galets, au Port. Une vidéo des affrontements circulait sur les réseaux sociaux.
Le syndicat lance un appel au calme
On a de plus en plus de jeunes qui sont armés au sein des quartiers. Il n'y a plus d'éducation. Au fur et à mesure, on va sur un crescendo de violences. On ne peut plus continuer comme ça.
Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière
Le syndicat appelle au calme au sein des quartiers sensibles et affirme par ailleurs que dans les jours à venir des patrouilles de police seront renforcés dans certains secteurs.