Saint-Denis : quel scenario pour la Nouvelle Entrée Ouest ?

5 propositions ont été retenues pour le projet de la Nouvelle Entrée Ouest de Saint-Denis. Des scenarii comprenant des tunnels ou des tranchées. La question doit encore faire l’objet de débats. Mais quoiqu’il en soit le début des travaux est espéré pour 2024.
Mercredi dernier, le 26 juin, le Comité de pilotage de la Nouvelle Entrée Ouest de Saint-Denis s’est réuni pour discuter des 5 propositions retenues. La mairie de Saint-Denis, la Région, la Deal et la Cinor font partie de ce Copil.

Une partie des solutions penchent pour la version tranchée couverte, l’autre pour le tunnel.
Le reportage de Nadia Tayama, Jean-Claude Toihir, Alexandra Pech et Samileï Hoarau.
©Reunion la 1ère
 

Tunnel…

Deux versions avec tunnel sont à l’étude. Une première passerait sous la Rue de Nice, il faudrait alors creuser un tunnel à 16 mètres de profondeur. La seconde version se situerait plus ou moins sous le centre-ville, au niveau de la Rue Labourdonnais pour ressortir vers l’ancienne gare routière du front de mer.
 
Mais, ce dernier tracé prévoit un passage sous le square Labourdonnais, dont les arbres seraient de fait détruits.
 

" Ces solutions permettent de s’affranchir de tout ce qui est protection maritime et extinction marine, ce qui a un gros avantage au niveau environnemental ", explique Thomas Karaj, chef de projet NEO pour la Région Réunion.

 

… ou tranchées ?

Autres possibilités, les tranchées couvertes sur terre ou en mer. Une protection maritime, éloignée du bord jusqu’à une distance de 100 mètres, intégrant une succession de tranchées couvertes et ouvertes de près de 300m chacune, pourrait être envisagée selon Xavier Rossignol, ingénieur chargé de projet NEO pour la ville de Saint-Denis. Ce tracé en mer coûterait près de 90 millions d’euros. Il permettrait de gagner 10 hectares sur l’océan.
 
La 3ème solution dans la " famille des trachées ", c’est le " tracé terre " qui présente un gain bien plus faible sur l’océan, avec une unique tranchée couverte en mer sur la portion devant les canons du Barachois. Ce tracé était celui à l’origine privilégié la ville, la Région et la Cinor, mais il pourrait au final ne pas être celui retenu.
 
En effet, à l’occasion des différents chantiers de fouilles archéologiques préventives menés sur le front de mer, des pièces historiques ont été découvertes en mer sur ce fameux tracé. Des pièces qui s’apparenteraient aux vestiges de l’ancien pont volant Labourdonnais. Le Barachois fût le port principal de La Réunion de 1735 à 1900 environ. Plusieurs pont de ce type se seraient alors trouvé sur le bord du Barachois.
 

Une phase de consultation est à venir

Pour l’heure, les coûts de ces propositions doivent encore être affinés. Une prochaine réunion du Copil est prévue en septembre en ce sens.

D’ici là, la commission nationale du débat public doit se réunir le 31 juillet pour se prononcer sur le volet environnemental du sujet. Une consultation publique est espérée en octobre prochain.

Le début des travaux est envisagé pour 2024 et la livraison attendue en 2029.