Saint-Denis : squelettes d’animaux retrouvés, soupçons d’actes de cruauté dans un squat de La Chaumière

Un signalement fait état de présumés actes de torture sur des chiens dans un immeuble abandonné du quartier de La Chaumière, à Saint-Denis.
Dans le quartier de La Chaumière, des squelettes de chiots ont été retrouvés dans un squat. Les policiers qui sont intervenus soupçonnent des actes de barbarie sur animal. Une enquête a été ouverte.

Ce lundi 19 août, l’APEBA, l’association pour l’éducation à la bienveillance animale, a fait un signalement concernant un squat dans l’ancien hôtel de Bourbon, aujourd’hui abandonné. Des ossements d’animaux y ont été retrouvés. Des actes de barbaries sur des chiens sont soupçonnés.

 

Les habitants du quartier témoins de faits

Une situation qui hélas ne surprend pas les habitants du quartier. A La Chaumière, où les présumés faits se seraient déroulés, certains d’entre eux disent même en avoir été témoins.

Une résidente a par exemple trouvé un chaton enfermé vivant dans un sac poubelle et mis dans une poubelle, il y a deux jours. La femme l’a emmené chez le vétérinaire, ce qu’elle a déjà fait à 4 reprises. 

Il y en a un qu’on a tabassé aussi, qui est mort dans mes bras.

Une résidente du quartier de la Chaumière

 

Regarder le reportage de Réunion la 1ère :

Actes de cruauté et de barbarie sur des animaux dans une résidence abandonnée à Saint-Denis.
 

 

Des actes de cruauté qui se multiplient

Un autre résident évoque un chien décapité qui gisait sur le bord du chemin, ramassé par la mairie. Des actes de cruauté qui se multiplient, comme en témoignent ces nouveaux faits signalés cette semaine dans l’ancien hôtel de Bourbon.

Ce mercredi 21 août, les policiers ont constaté " beaucoup de choses qu’on ne pensait pas voir ", confirme David Charlot, directeur de la police municipale. Il évoque des ossements de 5 à 6 cadavres de chiens. A leurs côtés des outils suspects sont retrouvés.

 

La mairie engage des procédures

L’APEBA a signalé des supports en bois avec des clous, ou encore des câbles de fer avec des clous, qui serviraient à des actes de torture, indique avec précaution le policier municipal. De son côté, la mairie de Saint-Denis dit prendre cette affaire très au sérieux et engage des procédures. Un signalement auprès du parquet a été fait.

Selon des témoins, les auteurs de ces actes de torture présumés seraient des mineurs. La mairie va demander la tenue d’un groupe local de traitement de la délinquance. Enfin, la municipalité a enjoint le mandataire judiciaire de l'ancien immeuble du groupe Apavou de procéder à des travaux urgents pour sécuriser les lieux devenus dangereux.