Une association à la recherche de bénévoles pour apprendre le français aux étrangers

L'AFGR est à la recherche de bénévoles pour apprendre le français aux étrangers
Depuis plusieurs années, l'AFGR (Association française des Gudjratis de La Réunion) donne de son temps à ceux qui arrivent sur l'île sans connaître un seul mot de français. Elle est aujourd'hui à la recherche de davantage de bénévoles pour permettre à ces personnes de se débrouiller au quotidien.

Ils sont sri-lankais, indien, thaïlandais, comoriens, malgaches... et sont allophones : leur langue maternelle n'est pas le français. Alors comment se débrouiller dans la société sans parler la langue partagée par tous ? Les démarches, même les plus simples, leur sont alors inaccessibles.

11 nationalités accompagnées

Une association, à Sainte-Clotilde, s'est donnée pour objectif de leur tendre la main, et de leur donner les bases du français. Depuis plusieurs années, l'AFGR (Association française des Gudjratis de La Réunion) accueille des personnes de diverses nationalités. En ce moment, elles sont 11, dénombre Nour Mamode, la responsable de l'association. 

Le reportage de Réunion La 1ère :

L'association cherche des bénévoles sachant parler les langues de la zone Océan indien

Apprendre à se débrouiller en français 

Stéphane Guesnet, formateur indépendant, recruté par le CASNAV (Centre académique pour la scolarisation des enfants nouvellement arrivés), accompagne des adultes de l'association pour développer leurs compétences en français aussi bien à l'écrit qu'à l'oral. 

"On a différentes catégories de personnes", explique-t-il. D'un côté, des personnes qui n'ont aucune connaissance de la langue française, et à qui il faudra apprendre "un français très fonctionnel, utile; pour qu'ils puissent s'orienter, se repérer, et se débrouiller dans les situations usuelles de la vie". Et de l'autre côté, des personnes qui partent d'encore plus loin puisque leur alphabet n'est pas le même. Là, il leur sera dispensé "un apprentissage très scolaire de la graphie, de la prononciation..."

Le renfort d'étudiants de l'ESSEC

Au-delà des quatre formateurs qui viennent en aide à l'association, trois étudiants en deuxième année d'école de commerce à l'ESSEC réalisent actuellement un stage humanitaire au sein de la structure. Parmi eux, Justin, qui "ne s'attendait pas du tout à faire ça". "C'est bien parce qu'on les voit progresser. J'aide un Sri-lankais depuis deux semaines, il est arrivé il ne savait même pas lire une syllabe, aujourd'hui il lit des phrases entières dans les livres ! Le moindre petit progrès nous satisfait", sourit-il. 

"Une bouffée d'air frais", mais provisoire

Alexia elle, reconnaît aussi la richesse de cette première expérience de terrain. "On a eu des contacts avec des gens qu'on n'aurait jamais rencontrés en restant dans notre zone de confort. Ils nous apportent leur culture, leur façon de voir les choses", résume-t-elle. 

Toujours est-il que ces étudiants, que Nour Mamode a accueillis comme "une bouffée d'air frais", repartiront vers l'ESSEC bientôt. La responsable de l'AFGR cherche donc des bénévoles supplémentaires pour la rejoindre dans sa mission. 

Compétences requises ? "Juste un supplément d'âme" 

Avec quelles compétences requises ? "Juste un supplément d'âme, rien d'autre", lance-t-elle

"Je demande à ceux qui sont à la retraite ou s'ennuient un peu chez eux, de nous rejoindre qu'on fasse une équipe et qu'on aide d'autres gens à se relever."

Nour Mamode, responsable de l'AFGR

"Ce sont des personnes en situation d'illettrisme, alors on n'a pas besoin forcément d'un bac +5. L'essentiel c'est de pouvoir communiquer avec eux et leur apprendre le b.a.-ba, l'alphabet, comment se présenter... Il leur faut les rudiments, mais il faut que quelqu'un les leur donne", termine celle qui chaque après-midi, est présente pour aider les personnes accompagnées à rédiger un courrier, remplir des documents... 

Pour prendre contact avec l'AFGR : association.afgr@gmail.com | 0692 62 99 77