Ce n’est pas encore le divorce, mais la commune de Saint-Joseph compte quitter la CASUD. C’est ce que le maire de la commune, Patrick Lebreton, explique dans un courrier adressé au Préfet hier, dimanche 19 juillet. Scission ou retrait-adhésion, quelles sont les options envisagées ?
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Rien ne va plus à la CASUD. La tension, déjà palpable ces dernières semaines monte d’un cran avec l’envoi hier, dimanche 19 juillet, par Patrick Lebreton d’un courrier au préfet de La Réunion. Un courrier dans lequel, le maire de Saint-Joseph fait état du désaccord qui bloque actuellement le bon fonctionnement de la communauté de commune.
Deux clans semblent ainsi s’opposer, avec d’un côté les maires du Tampon et de l’Entre-Deux et de l’autre côté ceux de Saint-Joseph et de Saint-Philippe.
L’élection du maire du Tampon à la tête de la CASUD a eu lieu au bénéfice de l’âge : premier signe de dissensions au sein de la communauté d’agglomération. Ensuite, le conseil communautaire au cours duquel, jeudi dernier, les vice-présidents devaient être élus a tourné court.
Bref, la situation s’enlise et, dans son courrier, Patrick Lebreton dit envisager deux solutions : soit le retrait-adhésion à une autre communauté, soit la scission. Il explique avoir pris attache avec le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière.
La communauté d’agglomération est composée de 4 communes : Le Tampon, L’Entre-Deux, Saint-Philippe et Saint-Joseph. Pour Patrick Lebreton, maire de la dernière, ces communes sont " reliées entre elles uniquement par des éléments naturels " et " appartiennent à des bassins de vie différents ".
Il estime en effet que Le Tampon " fait partie de la grande aire urbaine de Saint-Pierre ", alors que Saint-Joseph " constitue à elle seule une aire urbaine moyenne, au sens de l’INSEE ". Et d’ajouter :
Le maire de la commune du Sud Sauvage dit alors ne plis pouvoir " se résigner à la fois à l’immobilisme et une intercommunalité centrée autour d’une seule grande commune, dans l’intérêt de sa population ".
En réponse au courrier du maire de Saint-Jospeh, le président de la CASUD et maire du Tampon, André Thien-Ah-Koon, a fait paraître un communiqué. Il y précise que " toute déclaration d'intention ne constitue en aucun cas un début de procédure ", soulignant que la procédure permettant de quitter la CASUD " relève des prérogatives du conseil municipal et des instances territoriales compétentes ".
Les propos de Patrick Lebreton semblent avoir un peu plus encore renforcé le désaccord.
Si Saint-Joseph veut quitter la CASUD, elle peut le faire et rejoindre une nouvelle communauté d’agglomération, comme la CIVIS par exemple. Mais il faudra l’autorisation du Préfet, l’accord du conseil municipal de Saint-Joseph et l’accord du conseil communautaire de la CIVIS aussi. Et pas question de partir sans une étude d’impact sur les conséquences financières d’une telle décision. C’est donc possible mais pas si simple.
Pour ce qui est de l’autre solution envisagée, à savoir une scission, pour cela il faut être au moins deux, et donc se mettre d’accord avec Saint-Philippe, l’autre commune en désaccord avec le maire du Tampon. Et puis normalement, c’est un bassin d’au moins 50 000 personnes qui est nécessaire, et le compte n’y est pas.
Quoi qu’il arrive c’est une période compliquée qui s’annonce. Une histoire qui semble se répéter puisqu’en 2007 déjà Michel Dennemont, le maire des Avirons, estimait que la CCSUD à l’époque était un peu trop gérée comme un satellite du Tampon. Les Avirons ont d’ailleurs depuis rejoint la CIVIS.
Normalement, la CASUD et la CIVIS étaient censées se regrouper en 2020 pour une grande intercommunalité. Un grand Sud qui était déjà attendu pour 2009, un nom avait même déjà été trouvé à cette future interco à l’époque : Territoire du Grand Sud. Par ailleurs, la création de la CIVIS en 2002 avait pris un an et ½.
Deux clans semblent ainsi s’opposer, avec d’un côté les maires du Tampon et de l’Entre-Deux et de l’autre côté ceux de Saint-Joseph et de Saint-Philippe.
Le désaccord semble profond
L’élection du maire du Tampon à la tête de la CASUD a eu lieu au bénéfice de l’âge : premier signe de dissensions au sein de la communauté d’agglomération. Ensuite, le conseil communautaire au cours duquel, jeudi dernier, les vice-présidents devaient être élus a tourné court.
Bref, la situation s’enlise et, dans son courrier, Patrick Lebreton dit envisager deux solutions : soit le retrait-adhésion à une autre communauté, soit la scission. Il explique avoir pris attache avec le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière.
4 communes aux bassins de vie différents
La communauté d’agglomération est composée de 4 communes : Le Tampon, L’Entre-Deux, Saint-Philippe et Saint-Joseph. Pour Patrick Lebreton, maire de la dernière, ces communes sont " reliées entre elles uniquement par des éléments naturels " et " appartiennent à des bassins de vie différents ".
Il estime en effet que Le Tampon " fait partie de la grande aire urbaine de Saint-Pierre ", alors que Saint-Joseph " constitue à elle seule une aire urbaine moyenne, au sens de l’INSEE ". Et d’ajouter :
" La commune du Tampon, la plus importante sur le plan démographique, dont la conscience géographique se résume à son territoire, fait montre constamment d’une volonté de s’approprier à elle seule cette communauté d’agglomération. "
Le maire de la commune du Sud Sauvage dit alors ne plis pouvoir " se résigner à la fois à l’immobilisme et une intercommunalité centrée autour d’une seule grande commune, dans l’intérêt de sa population ".
Le président de la CASUD répond
En réponse au courrier du maire de Saint-Jospeh, le président de la CASUD et maire du Tampon, André Thien-Ah-Koon, a fait paraître un communiqué. Il y précise que " toute déclaration d'intention ne constitue en aucun cas un début de procédure ", soulignant que la procédure permettant de quitter la CASUD " relève des prérogatives du conseil municipal et des instances territoriales compétentes ".
Les propos de Patrick Lebreton semblent avoir un peu plus encore renforcé le désaccord.
" La CASUD aura l'occasion, dans les prochains jours de démontrer que, contrairement à ce que dit le maire de Saint-Joseph, la solidarité, la transparence, l'exemplarité et le respect de la parole donnée ne sont pas de vains mots pour nous." André Thien-Ah-Koon, président de la CASUD
Quel avenir pour la CASUD ?
Si Saint-Joseph veut quitter la CASUD, elle peut le faire et rejoindre une nouvelle communauté d’agglomération, comme la CIVIS par exemple. Mais il faudra l’autorisation du Préfet, l’accord du conseil municipal de Saint-Joseph et l’accord du conseil communautaire de la CIVIS aussi. Et pas question de partir sans une étude d’impact sur les conséquences financières d’une telle décision. C’est donc possible mais pas si simple.
Pour ce qui est de l’autre solution envisagée, à savoir une scission, pour cela il faut être au moins deux, et donc se mettre d’accord avec Saint-Philippe, l’autre commune en désaccord avec le maire du Tampon. Et puis normalement, c’est un bassin d’au moins 50 000 personnes qui est nécessaire, et le compte n’y est pas.
Quoi qu’il arrive c’est une période compliquée qui s’annonce. Une histoire qui semble se répéter puisqu’en 2007 déjà Michel Dennemont, le maire des Avirons, estimait que la CCSUD à l’époque était un peu trop gérée comme un satellite du Tampon. Les Avirons ont d’ailleurs depuis rejoint la CIVIS.
Normalement, la CASUD et la CIVIS étaient censées se regrouper en 2020 pour une grande intercommunalité. Un grand Sud qui était déjà attendu pour 2009, un nom avait même déjà été trouvé à cette future interco à l’époque : Territoire du Grand Sud. Par ailleurs, la création de la CIVIS en 2002 avait pris un an et ½.