Les dernières pluies emmenées par la tempête Candice ont achevé de pousser cette famille à sortir de leur case insalubre. Hier mercredi soir, Nadège et ses trois enfants de 13 et 14 ans ont emménagé provisoirement au gymnase de Saint-Philippe.
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Leur petite case de Vincendo à Saint-Joseph n'est définitivement plus habitable, depuis qu'un câble électrique s'est détaché d'un poteau. Conséquences : dès que Nadège ou ses enfants ouvrent les portes ou ouvrent leur robinet pour prendre une douche ou faire la vaisselle, de petites décharges électriques viennent leur rappeler le danger d'habiter ici.
"Ce n'est pas une maison à habiter"
Un danger qui s'ajoute aux fissures, infiltrations, et nombreux dommages qui leur rendent la vie dure dans la petite case. "Dans ma chambre, la peinture s'écaille sur le mur, le toit descend. La porte des toilettes est cassée à cause de l'humidité qui entre par les nacots cassés. Là il y a la salle de bains, où on ne peut pas se doucher parce qu'on se prend des coups de courant. Ca commence à être fatiguant, ce n'est pas une maison à habiter", décrit le fils en faisant la visite de l'habitation.
"Il y a eu un fil d'électricité qui est tombé sur la maison. Je ne pouvais plus ni entrer ni sortir parce qu'on recevait des décharges de courant. Pareil quand on ouvrait l'eau dans la salle de bains ou la cuisine. A chaque fois je tape sur la table pour me faire entendre mais personne ne m'entend, je commence à en avoir marre", souffle la maman en pleurs.
La propriétaire dit n'avoir pas su
Cindy, la propriétaire de cette maison louée à 750 euros par mois, explique elle ne pas avoir été mise au courant. "Le locataire a la jouissance de la maison. Nou peu pa intervenir dans la maison parce que nou voit pas. Nou savé pa que les portes étaient cassées ou ce genre de choses" avance-t-elle.
Menacée du retrait de ses enfants
Nadège nous dit avoir pourtant contacté le CCAS de Saint-Joseph et les services sociaux du Département, sans succès. Ce qui a posé un autre problème : les services sociaux la menacent de lui retirer ses enfants si elle reste dans cette maison insalubre. Si elle part, elle risque de perdre ses aides sociales explique-t-elle. "Sans mes enfants mi peu pas vivre", angoisse Nadège.
Réfugiée au gymnase de Saint-Philippe
En attendant, la famille saint-joséphoise a élu domicile pour la nuit au gymnase de Saint-Philippe, et a reçu un peu de chaleur de la part des riverains solidaires, venus avec des vêtements et autres effets à leur donner.