L’ancien premier adjoint et désormais successeur de Thierry Robert à la tête de la mairie de Saint-Leu, Bruno Domen, a tenu une conférence de presse la semaine dernière durant laquelle il a tenu son prédécesseur responsable de la situation financière de la commune.
Bruno Domen avait alors évoqué des " finances historiquement dégradées depuis près de 10 ans ".
Mauvaise gestion récente contre investissements disproportionnés anciens
Ce samedi 2 octobre, Thierry Robert a tenu à répondre. Durant près d’une heure et demie, l’ancien maire de Saint-Leu a apporté de nombreux détail quant à la gestion passée du budget de la commune.
Pour Thierry Robert, les difficultés financières de Saint-Leu ne sont pas liées à des investissements disproportionnés, comme l’a dit Bruno Domen, mais à une augmentation des dépenses de fonctionnement, et notamment de dépenses pour le personnel. Un million d’euros en plus pour l’année 2019, argumente Thierry Robert.
La piscine Stella, investissement sans subvention selon Bruno Domen, a fait l’objet d’une demande de subvention assure l’ancien maire, sans succès. Il rappelle que la structure a été inaugurée en 2014. " Ce n’est pas aujourd’hui qu’elle plombe le budget ", ajoute-t-il. L’ancien maire s’interroge sur la possibilité que le budget 2021 de son successeur soit insincère.
Thierry Robert contre-attaque
Pour sortir le budget de la commune du rouge, le maire a indiqué qu’il devrait prendre des mesures, telles que la hausse du prix de la cantine et de la location des salles de la commune. Des mesures que Thierry Robert qualifie de "mesurettes" par rapport à la gravité de la situation. " C’est comme si on donnait du doliprane à un cancéreux ", dit-il, toujours habitués formules choc.
A la fin de la conférence de presse, Thierry Robert s’est adressé à Bruno Domen, indiquant qu’il ne devait pas " séquestrer les Saint-Leusiens tout en leur infligeant des sévices ".
Les législatives en ligne de mire
L’ancien maire de Saint-Leu et député de La Réunion a également dit ce matin réfléchir à une candidature aux législatives.
" Je n’ai pris aucune décision, j’observe beaucoup de choses. Je rencontre des personnes, des politiques. Je questionne, je suis en train de voir véritablement s’il y a quelque chose à faire ou pas "
Il a fait savoir qu’il ne soutiendrait pas la candidature d’Emmanuel Macron à la Présidentielle, contrairement à 2017. Il s’est dit déçu par les promesses non tenues du président de la République.
" Si je m’engage aux côtés d’un candidat pour la Présidentielle, il faudra qu’il mette par écrit ses engagements pour La Réunion. "