Sa cavale avait défrayé la chronique. En 1968, Frantz Ramsamy est activement recherché après avoir tué un gendarme. Ce militant communiste ne sera retrouvé que sept ans plus tard... Une affaire criminelle qui avait tenu en haleine les Réunionnais à l'époque. Frantz Ramsamy est décédé ce 18 avril.
Frantz Ramsamy est décédé ce dimanche 18 avril. Son nom ne parle peut-être pas aux Réunionnais les plus jeunes. Mais l’homme aura marqué l’histoire judiciaire de La Réunion, pour la gravité des faits qui lui étaient reprochés, mais surtout pour ce qui s'est passé ensuite.
En 1992, plus de 300 personnes avaient défilé dans les rues de Piton Saint-Leu pour réclamer la libération de l’enfant du quartier, emprisonné depuis 17 ans pour un meurtre commis 24 ans plus tôt.
Retrouvé caché dans une grotte à Saint-Philippe
Un crime survenu précisément le 27 janvier 1968. Ce jour-là, le jeune éleveur de cabris âgé seulement de 19 ans, tue d'un coup de fusil un gendarme qui le recherchait à la suite d'une altercation avec une autre famille du coin.
Après son terrible geste, Ramsamy se lancera dans une incroyable cavale, et pendant sept ans, il parviendra à échapper aux forces de l'ordre ! En juin 1975, il sera finalement retrouvé dans une grotte, à Saint-Philippe.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une évasion et une nouvelle cavale
Entre-temps, la Cour d'assises a prononcé à son encontre une condamnation à mort par contumace. Mais comme le veut la loi, il doit repasser en jugement. C’est sans compter ce nouveau coup de théâtre en 1976 : le Saint-Leusien s'évade ! Mais sa cavale ne durera cette fois-ci que dix jours, Frantz Ramsamy s’étant finalement résolu à se rendre.
Frantz Ramsamy était un militant actif du Parti communiste réunionnais. Le parti, qui aura soutenu plus d’un homme en cavale et non des moindres, se trouvait à l'époque dans le collimateur des autorités préfectorales.
Finalement libéré en 1992
Après son arrestation, Ramsamy refusera de révéler les noms de ceux qui lui ont permis de rester en marronnage. Il sera resté muet jusqu’à sa mort. Lors de son procès, plusieurs membres du PCR avaient néanmoins été condamnés pour l'avoir aidé.
Il avait, lui, été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Avant finalement d’être libéré en septembre 1992. A sa sortie de prison, il était retourné vivre à Piton Saint-Leu.