Fête de la Salette à Saint-Leu : pas de pèlerinage, mais une messe célébrée en comité restreint par l’évêque de La Réunion

Les célébrations de la fête de la Salette sont une nouvelle fois perturbées par la crise du coronavirus, ce dimanche 19 septembre. Le traditionnel pèlerinage ne peut pas avoir lieu pour la seconde année consécutive. Habituellement, ce rendez-vous rassemble des milliers de fidèles de toute La Réunion.

Une messe avec l’évêque de La Réunion

Ce dimanche, l’accès à la paroisse de Notre-Dame de la Salette est restreint pour respecter la jauge et les mesures sanitaires en vigueur dans la lutte contre le covid-19.

A 10 heures, une messe est célébrée par l’évêque de La Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry. La célébration est retransmise sur un écran dans une tente dressée à l’extérieur de l’Eglise.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

En comité restreint

La ferveur religieuse est intacte malgré la crise. Ces derniers jours, la paroisse de Notre-Dame de la Salette avait aussi organisé des messes, chemins de croix et chapelets en comité restreint.

Ce matin, des fidèles se sont rendus sur la colline de Saint-Leu. Le rituel religieux consiste à monter les marches qui conduisent à la petite chapelle. Certains effectuent ce chemin de croix à genoux. Prières et messes rythment cette célébration.

L'histoire

L’histoire de la Salette commence avec Maximin et Mélanie, deux bergers des Alpes, qui assistent à l’apparition de la Vierge à Grenoble, le 19 septembre 1846. A La Réunion, ces faits prennent un nouvel essor treize ans plus tard.

En 1859, l’île est victime d’une grande épidémie de peste et de choléra qui fait 2700 morts. Le père Saissac, curé de la paroisse promet alors de construire une chapelle en l’honneur de Notre-Dame de la Salette sur une petite colline à Saint-Leu si ses paroissiens sont épargnés par l’épidémie. Finalement, peste et choléra s’arrêtent aux portes de Saint-Leu. Le prêtre avait été ordonné le jour de l’apparition de la Vierge en Isère.

Depuis, chaque année, des milliers de pèlerins affluent sur la ville le 19 septembre. Cette année encore, cette affluence aura été limitée par l’épidémie de covid-19.