NRL-Carrière de Bois blanc : le tribunal annule l’autorisation d’exploiter donnée par le préfet

Le projet de carrière de Bois-Blanc s'étend sur 40 hectares, de part et d'autre de la route des Tamarins

Le tribunal administratif de Saint-Denis a annulé l’autorisation d’ouvrir la carrière prise par l’ancien préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, fin décembre 2018. Les associations opposées au projet de carrière avaient déposé un recours contre cette autorisation.

La décision a été rendue. Une décision sur le fond très attendue des associations et collectifs opposés à l’ouverture et l’exploitation d’une carrière à Bois-Blanc. Des opposants à qui le tribunal administratif de Saint-Denis vient de donner raison.

Le fond après la forme

Le 31 décembre 2020, a ainsi été prononcé l’annulation de l’arrêté du 28 décembre 2018 par lequel le préfet de La Réunion a autorisé la société de concassage et de préfabrication de La Réunion à exploiter une carrière de roches massives et ses installations connexes au lieu-dit "Ravine du Trou – Bois-Blanc", sur le territoire de la commune de Saint-Leu, et de l’arrêté du 18 avril 2019 modifiant ce premier arrêté.

Peu après que le préfet a autorisé l’ouverture de la carrière de Bois-Blanc fin 2018, des tractopelles étaient venues commencer le défrichement, arrêté très vite car opéré en dehors de la saison autorisée.

Le schéma des carrières devra être révisé

Sur le fond, donc, le tribunal administratif estime que le préfet de La Réunion ne pouvait pas autoriser cette ouverture de carrière car le schéma départemental des carrières interdit d’en créer une à Bois-Blanc.

En effet, c’est celui de 2010 qui doit être pris en compte, depuis l’annulation de celui de 2018 par le Conseil d’Etat. Si le schéma de 2010 prévoyait bien des besoins en matériaux pour la Nouvelle Route du Littoral, Bois-Blanc en était exclu. Les juges ont estimé que le préfet ne pouvait pas miser sur le fait que le schéma départemental des carrières allait être révisé. Sa décision est donc caduque.

Pour les opposants à la carrière, comme la SREPEN, la SEOR, Vie Océane, la mairie de St Leu et Touch Pa Nout Roche, il s'agit d'une "importante victoire collective". Ils savent cependant que leur combat n'est pas pour autant terminé. Ce lundi, la Ville de Saint-Leu annonce rester " vigilante et mobilisée pour préserver le quartier authentique de Bois-Blanc de tout projet industriel ".

La carrière n’est pas enterrée pour autant

Les démarches pour permettre l’ouverture de cette carrière ne sont en effet pas terminées pour autant. Le schéma départemental des carrières va bel et bien être révisé. Ce devrait être le cas d’ici à la fin du premier trimestre 2021.

Quant aux roches nécessaires à la fin des travaux pour la NRL, on ne sait toujours pas quelle est la solution envisagée.

Reportage de Réunion la 1ère.

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