Des clôtures et des murs ont été montés pour interdire l’accès à l’ancien hôtel Le Maharani, situé à l’entrée de Boucan-Canot dans l’Ouest de l’île. La préfecture, en accord avec la mairie de Saint-Paul, a ainsi décidé de sécuriser le site, à l’abandon depuis près de 15 ans, présentant une dangerosité certaine.
La société SOGECAP avait bien essayé de redonner vie au Maharani, mais elle a fait faillite. En l’absence de réponse du liquidateur judiciaire, la préfecture a tranché. Depuis des années, de nombreuses intrusions ont été constatées sur ce site devenu dangereux.
Lieu de soirées pour les jeunes, abri pour les SDF
Assis devant des clôtures de 2 mètres, Maximin, un SDF, doit trouver une solution. L’hôtel abandonné lui servait d’abri, il avait l’habitude d’y dormir en période de mauvais temps.
Malgré le danger, ce lieu laissé à l’abandon était aussi un site incontournable pour les jeunes et leurs réseaux sociaux. " C’est un peu le lieu que tout le monde connait, du coup qu’il ferme c’est un peu moche ", témoigne un jeune qui s’y rendait, notamment pour y faire des photos ou avec ses amis.
" Les endroits abandonnés comme ça, où il y a des tags, il y a des histoires derrière de chacun des graffeurs, des artistes qui sont passés, je trouve ça un peu dommage ", considère une autre passante.
Squat et départs de feu, des dangers désormais écartés
Vincent Théo, directeur de l’hôtel voisin de l’ancien Maharani, attendait sa sécurisation depuis longtemps.
On a beaucoup de plaintes de la part de nos clients, mais également des personnes qui fréquentent la zone. C’est un ancien établissement qui était squatté jusqu’à maintenant. C’est vrai qu’on a déjà eu sur les 8 ou 9 derniers mois deux départs de feu, donc c’est un vrai danger.
Vincent Théo, directeur d’un hôtel de Boucan-Canot