Covid-19, dengue, bronchiolite : le CHOR en surchauffe

Le personnel du CHOR, le Centre hospitalier ouest Réunion, tire la sonnette d’alarme. Déjà fortement sollicité en raison de la crise sanitaire, il doit aussi faire avec l’explosion de cas de dengue dans la région, mais aussi bronchiolite. Les syndicats réclament du renfort.

Le personnel soignant du tout nouveau CHOR, le Centre hospitalier ouest Réunion, est au bout du rouleau, alertent les syndicats. Le personnel hospitalier est épuisé, éreinté, comme nous l’explique Zohra Givran, représentante du syndicat Sud Santé dans l’établissement.

"On a un établissement qui a tout juste deux ans et qui est déjà saturé !", tranche-t-elle. "Il faut dire que nous vivons une crise exceptionnelle à laquelle se rajoute la dengue, mais également une bronchiolite. Donc tous les secteurs de notre établissement sont touchés".

L'interview de Zohra Givran sur Réunion La 1ère :

itw Zohra GIVRAN

Des services tous saturés

L’établissement hospitalier absorberait difficilement l’arrivée massive des malades tous les jours. "L’accueil se fait mais il est de moindre qualité parce qu’il y a plus de temps d’attente : les patients qui sont déjà très diminués restent plus de 24 heures aux urgences, au lieu d’aller vers des chambres et des lits en amont".

Face à la saturation des services, les salariés sont particulièrement sollicités et doivent revenir constamment sur leurs repos hebdomadaires ou sur leurs congés annuels, détaille Zohra Givran. Et ces derniers sont ainsi davantage  fatigués.

Et ils l'ont notamment exprimé de façon théâtrale sur les réseaux sociaux. Sur des photos partagées sur Facebook, on les voit faire mine d'être mort ou du moins inconscient, dans les couloirs de l'hôpital.

Traitement humain ou logique mathématique ?

Quid de l’administration hospitalière ? Les syndicats ont à plusieurs reprises fait remonter leurs doléances par écrit à la direction du CHOR, mais en vain jusqu’à présent. "Je crois qu’elle applique un calcul mathématique et financier qui n’est pas celui que nous nous aimerions qui soit traité et qui soit recevable à destination de la population réunionnaise", tranche la syndicaliste de Sud Santé.

"Il est important qu’on se détache des chiffres et de la comptabilité et que l’on revienne à un traitement humain. Il nous faut des infirmiers aux urgences, du renfort en aides-soignants, aux services d’urgences et de pédiatrie. Les renforts sont indispensables", poursuit Zohra Givran.