Au Maïdo, la route forestière du Lygdamis a été créée pour faciliter l’accès aux cryptomerias et permettre ainsi leur exploitation par la filière bois dans le département. Ces arbres du Japon ont été plantés dans cette partie des hauteurs de l'Ouest en 1970.
"Cette route fait deux kilomètres et son principal objectif est de permettre aux grumiers et aux forestiers de pouvoir sortir du bois de ce massif et ensuite de l'amener dans les différents centres de transformation", explique Bastien Michelon, technicien forestier à l'ONF.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Des travaux démarrés en 2019
Les travaux ont coûté 1, 5 million d'euros. Ce projet était nécessaire pour relancer la filière bois, explique-t-on à l’Office national des forêts. Les travaux ont démarré en 2019 et les bûcherons s’activent sur le massif pour terminer le chantier.
Le groupe qui s'affaire actuellement sur la parcelle de 10 hectares est mobilisée depuis maintenant deux mois. Il ne leur reste plus que deux hectares à traiter. "Chaque jour, on s'occupe d'une vingtaine de cryptomérias par bonhomme", détaille Charles-André Poungavanon Irissin, bucheron. Un travail de coupe particulièrement physique.
Pas de la déforestation mais une exploitation durable
Le bois est ensuite trié en trois catégories distinctes. "Il est classé par choix : le choix 1 c'est le top du top, souvent la base de l'arbre qui permet de faire des meubles et des planches. Ensuite le choix 2 qui est moins bien valorisé mais permet quand même de faire des produits finis intéressants et puis il y a le choix 3 qui permet plutôt de faire du broyat, du paillage pour les poulaillers ou de la biomasse", indique Bastien Michelon.
Hors de question pour l’ONF de parler de déforestation. Il s'agit plutôt, défend l'organisme, d'une exploitation durable qui permet de valoriser les arbres endémiques. De nouveaux cryptomerias seront plantés pour remplacer ceux qui ont été coupés. Chaque année, l’ONF fourni 8 000 m3 de bois. Ce massif permettra d’alimenter la filière jusqu’à 2030.