"Pour décembre, il n’y aura plus de mangues sur les marchés", estime un producteur

La production de mangues s'annonce mauvaise cette saison.
Entre le vent, la sécheresse et les insectes, la saison des mangues péi s’annonce mauvaise. "Pour décembre, il n’y aura plus de mangues sur les marchés", estime un producteur de l’Ouest, qui a perdu 50 % de sa récolte. Reportage.
"Je pense que pour décembre, il n’y aura plus de mangues à vendre sur les marchés", estime Alexandre Law-Yat qui a perdu 50 % de sa production. Ce lundi 30 novembre, dans ses vergers, il ne peut que constater les dégâts causés par le vent, la sécheresse et les insectes ces derniers mois.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Mangues : une production en berne
 

"Une saison catastrophique"

José, américaine ou encore Heidi : aucune variété n’est épargnée. Producteur depuis 1978, Alexandre Law-Yat n’a jamais connu une situation aussi "catastrophique".

"Il y a beaucoup moins de mangues que les autres années, explique le producteur. Il y a quelques mois, le vent fort a fait chuter les fruits qui commençaient à grossir".
 

Encore la mouche des fruits

Les floraisons des pieds de mangues ont aussi été perturbées par un insecte. "La punaise a abîmé les fleurs", remarque Alexandre Law-Yat qui a encore fait face à la mouche des fruits cette année. Ce producteur veut limiter l’utilisation de produits chimiques dans ses vergers, mais les insectes continuent de sévir.
 

Une récolte divisée par deux

Habituellement, entre 400 et 600 tonnes de mangues sont ramassées chaque année dans les vergers d’Alexandre Law-Yat, à Saint-Gilles, l’un des plus gros producteurs du département. Cette année, sa récolte sera deux fois moins importante.

Conséquence : les prix ne devraient pas baisser autant que les autres années. "En général, le prix du kilo de mangues tombe à 1,5 euros ou 2 euros, explique Alexandre Law-Yat. Cette année, il risque de rester entre 3 et 4 euros".
 

Déjà une mauvaise saison en 2019

L’an dernier, la saison des mangues péi avait déjà été très mauvaise, et même catastrophique pour certains producteurs. L’an dernier, les mangues étaient rares aussi sur les étals des marchés. Les intempéries et les maladies, dont la mouche des fruits, étaient déjà les principales responsables de cette maigre récolte de l’an dernier.