En quelques minutes, Pixel, le chien, déniche un sac rempli de zamal, dans une voiture. "Emmenez votre sacoche avec vous", demande le gendarme au jeune homme qui vient de se faire arrêter. Dans son véhicule, les gendarmes retrouvent 123 grammes de zamal.
Saisie de zamal
Encore sous effet, le conducteur est immédiatement emmené à la brigade de gendarmerie de Saint-Gilles où il sera mis en garde à vue. Le jeune homme affirme ne pas être impliqué dans le trafic de drogue.
Lutte contre les stupéfiants
Une vingtaine de gendarmes étaient mobilisés dans la nuit de vendredi 22 à samedi 23 décembre, à Saint-Gilles, pour une vaste opération de lutte contre les stupéfiants et des contrôles d’alcoolémie. Le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, était sur place.
Aux abords des discothèques, la drogue circule facilement. Dans la foulée, les gendarmes font une deuxième saisie. Cette fois-ci, il s’agit d’ecstasy et de résine de cannabis. A La Réunion, des opérations de contrôle ont lieu tous les week-ends pour lutter contre les conduites addictives.
Des saisies fréquentes
"L’objectif est d’éviter les drames sur la route liés à l’alcool et les stupéfiants, explique Colonel Christophe Heurtebise, commandant en second de la gendarmerie de La Réunion. On fait de plus en plus de contrôles sur des usagers, mais aussi pour lutter contre les trafics de stupéfiants sur ce qui est importé ou exporté". Aux abords des établissements festifs, le colonel assure que les saisies de stupéfiants sont fréquentes et de plus en plus nombreuses.
"Sécurisant"
Ces contrôles réguliers rassurent certains fêtards présents hier soir. "Je pense qu’il y a beaucoup de trafic et ça soulage et ça sécurise de voir les contrôles, assure Marine. Il faut éviter les accidents de voitures liés à l’alcool et aux drogues".
Perturber consommateurs et vendeurs
L’objectif de ces contrôles est de perturber les consommateurs et les vendeurs. "Il y a une présence régulière des forces de l’ordre à Saint-Gilles car le monde de la nuit va souvent avec la consommation de stupéfiants, d’alcool, mais aussi de violences qui peuvent aller avec", remarque Jérôme Filippini Préfet de La Réunion.
L’opération de ce soir consiste à déranger ceux qui vendent de la drogue sur les points de deal, et faire comprendre aux consommateurs que c’est illégal. Il y a des verbalisations.
Jérôme Filippini, préfet de La Réunion
De la cocaïne via des mules
Hier soir, les gendarmes étaient positionnés sur un lieu où "il peut y avoir du trafic de drogues, avec de la consommation de cannabis, mais aussi de la cocaïne".
Le préfet rappelle que plusieurs mules ont déjà été interpellées ces derniers mois à l’aéroport Roland Garros. La cocaïne arrivait de Paris. "On attrape sur notre territoire des mules avec de la cocaïne, parce qu’il y a ici des consommateurs qui peuvent aussi être dans le monde de la nuit", ajoute Jérôme Filippini.
La lutte contre les trafics de stupéfiants est l’une des priorités de l’État.
Contrôle d’alcoolémie
Hier soir, les gendarmes ont aussi mené des opérations de dépistages d’alcool des automobilistes. C’est la première fois que Julie se fait contrôler pour l’alcool et les stupéfiants. "Quand on est de l’autre ce côté c’est assez stressant même si on a pas bu, confie Julie. Mais c’est bien de faire ces contrôles".
Hier soir, en deux heures seulement, une dizaine d’infractions vont être relevées. Cette année, 1,2 tonnes d’herbes de cannabis, 300 kg de résine de cannabis et plus de 30 kg de cocaïne ont été saisis sur le territoire.