Le 25 mars dernier, une jeune tortue imbriquée était retrouvée sur une plage du lagon dans une bien mauvaise posture : elle était enchevêtrée dans plus de 2 mètres de nylon, en prise avec un hameçon, un plomb, et un flotteur artisanal, tout ce bazar la maintenant prisonnière du corail. "Ça avait fait des boucles autour du cou et de la nageoire, ça faisait un peu des garrots. Si elle n'avait pas été retrouvée rapidement c'est sûr qu'elle serait morte parce qu'elle n'aurait pas eu la possibilité toute seule de sortir de ce piège", assure Stéphane Ciccione, le directeur de Kelonia.
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Aucune lésion grave
Heureusement, Timéo et Lili avaient fait sa rencontre, et avait pu la secourir. Amenée au centre de soins de Kelonia, la tortue de 4,3kg a subi une radio et une prise de sang qui n'ont rien montré d'anormal, d'où la décision de la relâcher au terme de ces quelques jours d'observation.
Baptisée Timlie, du nom de ses deux sauveurs, la tortue a été relâchée ce samedi matin sous l'oeil attendri d'une quarantaine de personnes, dans le lagon de l'ouest.
"On espère qu'elle restera à La Réunion"
Timlie aurait entre quatre et six ans, selon le spécialiste de Kelonia. Après avoir passé ses premières années au large, elle s'est probablement rapprochée des côtes réunionnaises pour trouver davantage à manger. "Elle a choisi La Réunion pour s'arrêter, ce qu'on espère c'est qu'elle y restera, car il y a de quoi se nourrir ici pour les tortues de cette espèce. On pourra la reconnaître grâce à la photo-identification, grâce à l'écaille du profil de sa tête", poursuit Stéphane Ciccione.
Les fils de pêche, des pièges mortels pour les tortues
De nombreuses tortues sont victimes de nos déchets qui arrivent en mer. Le fil de nylon, par exemple, peut s'avérer dangereux voire mortel. Elles peuvent également se retrouver accrochées aux hameçons. Dans ce cas-là, le directeur de Kelonia recommande de libérer la tortue enchevêtrée et de la ramener au centre de soins pour qu'on lui enlève l'hameçon, si sa taille le permet. Si elle est trop volumineuse, "il faut couper le fil le plus court possible, de façon à ce qu'il n'y ait pas de risque d'enchevêtrement et d'emmêlement".