Paul Caro, 72 ans, a été interpellé, en fin de journée ce jeudi 4 juillet 2019, alors qu'il se faisait remettre une somme d'argent en liquide devant la poste de Saint-Gilles-les-Bains. Il est en garde à vue suspecté d'extorsion de fonds en bande organisée. Son épouse a aussi été entendue.
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Jeudi, en fin d'après-midi, les enquêteurs de la section de recherche ont appréhendé Paul Caro, promoteur immobilier et élu de la CCIR dans le collège services. Le JIR nous apprend qu'il a été arrêté en flagrant délit. Il se faisait remettre une somme d'argent en liquide par un commerçant. La scène avait lieu devant la poste de Saint-Gilles-les-Bains. Il est depuis entendu par les enquêteurs qui le suspectent d'extorsion de fonds. Il aurait détourné plus de 3,5 millions d'euros.
Les investigations permettront de savoir si l'élu fraudait simplement le fisc en se faisant payer une partie de ses loyers en liquide, si les locataires étaient contraints sous la menace de remettre les sommes en question, ou tout autre chose ?
Aux Roches Noires, on n'est pas étonné par l'arrestation de Paul Caro. Le septuagénaire est propriétaire de nombreux appartements et commerces du quartier, des restaurants et des snacks principalement.
Tous les gérants ont été auditionnés pendant plus de 4 heures à la Caserne Vérines à Saint-Denis. Selon certains témoignages, Paul Caro n'hésitait pas à menacer ces gérants s'ils ne payaient pas en liquide un bonus en plus du loyer officiel.
La garde à vue de Paul Caro et de sa femme pourrait durer encore tout le week-end.
Cette affaire, si elle est avérée, va ternir encore un peu plus l'image de la chambre consulaire. Depuis des mois, Ibrahim Patel, le président, est régulièrement à la Une de l'actualité judiciaire. Après le dossier de la sous-location d'un bail commercial au centre-ville de Saint-Paul et sa condamnation à 8 mois de prison avec sursis, le président de la CCIR est suspecté d'avoir organisé une fraude massive lors de l'élection de 2016 qui a abouti à sa prise de fonction. Avec huit autres élus, il a été entendu en octobre 2018. Les investigations ne sont pas terminées, mais elles pourraient amener le suspect et ses complices à nouveau devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Une affaire chasse l'autre à la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion depuis des décennies. Les années passent et les mauvaises habitudes demeurent. Avant les années 2 000, le président et les membres de la CCIR avaient dû rendre des comptes devant la justice pour s'être affranchis des règles d'attribution des autorisations de construction des grandes-surfaces. Des largesses qui ont des conséquences, encore aujourd'hui, sur de nombreux centres-villes qui souffrent toujours de l'implantation de centres-commerciaux à leur périphérie.
Les investigations permettront de savoir si l'élu fraudait simplement le fisc en se faisant payer une partie de ses loyers en liquide, si les locataires étaient contraints sous la menace de remettre les sommes en question, ou tout autre chose ?
Aux Roches Noires, on n'est pas étonné par l'arrestation de Paul Caro. Le septuagénaire est propriétaire de nombreux appartements et commerces du quartier, des restaurants et des snacks principalement.
Tous les gérants ont été auditionnés pendant plus de 4 heures à la Caserne Vérines à Saint-Denis. Selon certains témoignages, Paul Caro n'hésitait pas à menacer ces gérants s'ils ne payaient pas en liquide un bonus en plus du loyer officiel.
La garde à vue de Paul Caro et de sa femme pourrait durer encore tout le week-end.
Enquête en cours concernant les élections de 2016 à la CCIR
Cette affaire, si elle est avérée, va ternir encore un peu plus l'image de la chambre consulaire. Depuis des mois, Ibrahim Patel, le président, est régulièrement à la Une de l'actualité judiciaire. Après le dossier de la sous-location d'un bail commercial au centre-ville de Saint-Paul et sa condamnation à 8 mois de prison avec sursis, le président de la CCIR est suspecté d'avoir organisé une fraude massive lors de l'élection de 2016 qui a abouti à sa prise de fonction. Avec huit autres élus, il a été entendu en octobre 2018. Les investigations ne sont pas terminées, mais elles pourraient amener le suspect et ses complices à nouveau devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
L'affaire des autorisations des grandes-surfaces
Une affaire chasse l'autre à la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion depuis des décennies. Les années passent et les mauvaises habitudes demeurent. Avant les années 2 000, le président et les membres de la CCIR avaient dû rendre des comptes devant la justice pour s'être affranchis des règles d'attribution des autorisations de construction des grandes-surfaces. Des largesses qui ont des conséquences, encore aujourd'hui, sur de nombreux centres-villes qui souffrent toujours de l'implantation de centres-commerciaux à leur périphérie.