Saint-Paul : une société de transports sommée de dépolluer après le déversement d'eaux résiduelles dans la ravine La Plaine

Le pont de la ravine La Plaine à Saint-Paul
Le 6 février 2023, la police municipale de Saint-Paul avait surpris un employé de la Société Réunionnaise de Transports Incana en train de déverser, dans la ravine La Plaine, des liquides provenant des cuves de la station de lavage de l'entreprise. La société a écopé de 20 000 euros d'amende et doit dépolluer le site.

A La Réunion, une poignée d'entreprises ont encore cette fâcheuse tendance à déverser clandestinement leurs déchets divers et variés dans les ravines, au mépris de toute considération environnementale.

Le 6 février dernier, un employé de la Société Réunionnaise de Transports Incana (SRTI) a ainsi été surpris par la police municipale de Saint-Paul en train de déverser une importante quantité de liquides au niveau de la ravine La Plaine.

Les eaux de lavage de ses semi-remorques

Ces liquides provenaient des cuves de la station de lavage des camions semi-remorques appartenant à la société, une installation classée non déclarée et ne respectant pas la règlementation en vigueur.

Plutôt que d'écoper d'une condamnation pour avoir déversé ses eaux résiduelles sur un site classé Réserve Naturelle Nationale, la société de transports Incana a préféré accepter la proposition faite par le pôle Environnement du parquet de Saint-Pierre.

Aucune condamnation si la SRTI respecte ses engagements

L'entreprise a signé le 10 août dernier une Convention judiciaire d’intérêt public environnement, ou CJIPE, s'engageant par là même à mettre son installation en conformité avec la règlementation et à procéder surtout à la dépollution des sites impactés, sous le contrôle des services de la DEAL.

La société de Transports Incana doit aussi s'acquitter d'une amende d’intérêt public d’un montant de 20 000 euros.

Si la SRTI respecte ses engagements, le parquet de Saint-Pierre prononcera l’extinction de l’action publique. Elle échappera ainsi à un condamnation et la convention ne sera pas inscrite à son casier judiciaire. C'est la première fois que le Parquet de Saint-Pierre engage une procédure CJIPE.