L’ensemble des équipements, matériels et produits ont fini d’être enlevés le mercredi 23 mars. Le Tresta Star, échoué sur les côte de Saint-Philippe, voit sa dépollution achevée. Reste encore la phase de démantèlement de l'épave, dont la date et la méthodologie ne sont pour l'heure pas définies.
Les travaux de dépollution sont terminés
Structurellement, le navire présente une déchirure sur toute la partie bâbord située à l’avant du navire, qui englobe 4 cales à fuel. La cloison axiale protégeant la cale 3 située à tribord a également cédé. Il reste ainsi 2 cales intègres sur tribord, nettoyées au jet à haute pression, et deux cales à gazole vides situées à l’avant.
La cale 4, également à tribord, communique avec les fonds et ne peut donc pas être vidée, explique les autorités. Toute la couche supérieure de fuel qui s’y trouvait a été extraite et il ne reste qu’une surface sale qui ne peut être nettoyée.
Tous les revêtements muraux, sous-plafonds, mobiliers, équipements électroniques et circuits électroniques du château ont été retirés, il ne reste que les parties métalliques des cloisons et les équipements mécaniques.
Mêmes mesures pour le compartiment machine, à l’exception de l’étage inférieur qui est inondé et donc inaccessible pour des raisons de sécurité. Cette partie du navire fait l’objet d’une brèche de plusieurs mètres de longueur qui devra être traitée lors des opérations de démantèlement.
Un chantier à rebondissements
Ces opérations prennent fin après plusieurs rebondissements dans leur déroulé. D’abord, le 17 février dernier, la société Polygreen, mobilisée par l’armateur du navire, une société mauricienne appartenant à des intérêts indiens, pour tenter le sauvetage du navire, s’est retirée suite à des divergences financières.
Le Tresta Star a alors été déclaré en perte totale par l’armateur et son assureur à la suite d’une déchirure importante sur la partie bâbord du navire. L’Etat a décidé de prendre à con compte la maitrise d’ouvrage des opérations de dépollution de l’épave, et le 1er mars un chantier a débuté.
L’armateur a finalement proposé d’assurer la conduite du chantier avec l’appui de la société grecque Five Ocean Salvage. Cette dernière a pris la direction effective des travaux le 11 mars.
La phase de démantèlement reste à définir
L’état de dégradation de la coque du navire ne permettant pas le renflouement, sa destruction est la prochaine étape. Elle appelle à une ingénierie et des moyens particuliers en fonction des solutions techniques qui restent à trouver, indiquent les autorités.
A noter, le lieu d’échouement est une zone difficile d’accès par la terre, coulée de lave, et par la mer, houle constante et fonds marins importants. Le préfet de La Réunion a mis en demeure l’assureur du navire d’établir un plan de démantèlement de l’épave.
En parallèle, l’Etat construit sa propre expertise et a pris contact avec des entreprises disposant d’un savoir-faire dans la déconstruction de navires pour analyser l’éventail des options disponibles. Si la durée précise n’est pas encore connue, cette phase demandera plus de temps que la dépollution du navire.
L’Etat précise que l’abandon de l’épave sur place n’est pas une option. Il est rappelé que pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est interdit par voie terrestre comme maritime.