Petit coléoptère des ruches : l'éradication des ruches doit être maintenue pour le Groupement de défense sanitaire

Contaminées par le coléoptère, des ruches ont été brûlées à Saint-Philippe
Au lendemain, du sursis accordé aux vingt-deux ruches menacées de destruction à Saint-Philippe, le Groupement de défense sanitaire défend son positionnement. La stratégie d'éradication doit être maintenue. La situation à La Réunion constituerait un danger pour l'Hexagone et l'Union européenne.

Le positionnement du Groupement de Défense sanitaire ne risque pas d'apaiser les tensions. Le protocole d'éradication du petit coléoptère des ruches vivement contesté par certains apiculteurs et conforté par le GDS.

Ce mercredi, 22 ruches présumées infectées à Saint-Philippe n'ont pas été détruites sous la pression des professionnels. C'est dans cette même ville du Sud sauvage que le 3 février dernier un nouveau foyer a été découvert. Les professionnels proposent des alternatives comme le recours aux pièges, et l'adaptation à la présence de cet insecte ravageur.

Maintenir la stratégie actuelle

C'est dans ce contexte que le GDS France a décidé de justifier son positionnement sur la stratégie de destruction de ce parasite. Pour le Groupement de défense sanitaire, " la stratégie actuelle doit être maintenue même si elle peut être adaptée au regard d’une situation qui reste stabilisée et des contraintes pour les apiculteurs qui peuvent être allégées ".

Un allégement des mesures est prévue le 1er mars, exceptée pour "la zone de Saint-Philippe et dans les deux autres zones pour les ruchers n'ayant pas été contrôlés à deux reprises". 

Menace pour l'Union européenne et l'Hexagone

GDS France juge effectivement que " la situation à La Réunion constitue un danger d’abord pour l’île de La Réunion, mais aussi pour l’Union en général et la France métropole en particulier ".

La protection des frontières doit donc passer par la destruction immédiate des ruches. La position du GDS Réunion est dans la droite ligne de GDS France, "tant que la situation épidémiologique est maîtrisée, il faut se battre pour vivre sans". 

La structure a conscience que les restrictions de mouvement engendrent des pertes économiques pour les apiculteurs et espère "qu'un soutien financier pour ces pertes indirectes soit trouvé".