Petit coléoptère des ruches : la fin de la destruction des ruchers infestés, et le début d'une stratégie du "vivre avec"

Des colonies d’abeilles sont contaminées par le petit coléoptère, un insecte qui ravage les ruchers de l’île.
La Préfecture de La Réunion annonce la fin de l’éradication systématique des ruchers contaminés par le petit coléoptère. Elle opte pour une "évolution vers une stratégie du "vivre avec" visant à contenir le parasite dans la zone de Saint-Philippe".

La présence du petit coléoptère des ruches est confirmée sur le territoire réunionnais depuis le 6 juillet 2022.

L'éradication, une réglementation nationale

Ce lundi 7 août, la Préfecture de La Réunion annonce la fin de l’éradication systématique des ruchers contaminés par ce parasite. Elle choisit désormais une "évolution vers une stratégie du « vivre avec ». L’objectif est « de contenir le parasite dans la zone de Saint-Philippe".

Jusqu’à présent, les autorités locales s’étaient conformées à la réglementation nationale qui prévoit la destruction des ruchers infestés afin d’éliminer le parasite de l’ensemble du territoire. C’est la stratégie en œuvre depuis un an par les services de l’État. Plusieurs ruchers contaminés ont ainsi été brûlés.

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :

Il va falloir « vivre avec » le petit coléoptère des ruches, annonce la préfecture de La Réunion. Elle met fin à l’éradication systématique des ruchers contaminés

La stratégie du "vivre avec"

Pour autant, les foyers et la découverte de ruches sauvages infestées persistent dans le secteur de Saint-Philippe. Les organisations professionnelles apicoles s’étaient prononcées à plusieurs reprises pour un arrêt de la stratégie d’éradication pour passer à une stratégie du « vivre avec ».

Finalement, cette évolution a été "validée par les instances représentatives au niveau national", explique la Préfecture qui va abroger "l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 délimitant une zone de surveillance à la suite d’une ou de confirmations d’infestations par Aethina tumida".

Contenir l’infestation

Pour maîtriser au mieux ce parasite, "un plan de gestion sera élaboré et mis en œuvre par les professionnels apicoles, appuyés par le groupement de défense sanitaire et les organisations professionnelles", explique la préfecture. L’objectif est de "contenir l’infestation dans la zone de Saint-Philippe et à assurer une surveillance événementielle sur l’ensemble de l’île".

Rappel de la réglementation

Les autorités rappellent que la réglementation de l’Union européenne continue à s’appliquer avec notamment : l’obligation de déclarer de tout foyer confirmé, l’interdiction d’exporter sous toute forme vers les territoires de l’Union européenne y compris l’Hexagone, des abeilles, bourdons, sous-produits apicoles non transformés, équipements apicoles, produits mis sur le marché destinés à la consommation humaine et produits de la ruche (ne concerne pas le miel en pot destiné à la consommation), et l’obligation déclarative, au titre de la traçabilité, des mouvements de ces marchandises.

Parallèlement, la déclaration annuelle des ruches, par la voie de l’application Téléruchers reste une obligation pour tout détenteur d’au moins une ruche.