Saint-Philippe investit dans des caméras de surveillance pour lutter contre les vols de vanille

Des caméras de surveillance à détection infrarouge, financées par la mairie de Saint-Philippe, sont installées dans les exploitations de la commune.
L’or noir de Saint-Philippe est la proie de nombreuses convoitises. Avec en moyenne un vol par mois, les producteurs de vanille obtiennent le soutien de la mairie pour lutter contre les vols de gousses. Des caméras de surveillance sont installées sur les plantations.

Face aux vols auxquels sont confrontés les producteurs de vanille sur leurs exploitations, la mairie de Saint-Philippe a décidé d’apporter son aide. Elle a débloqué une subvention pour que ces derniers puissent investir dans des caméras de surveillance installées sur les sites de production.

Une première enveloppe de 15 000 euros permettre de financer des appareils au coût moyen de près de 200 euros.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

Des caméras de surveillance pour lutter contre la recrudescence des vols de vanille à Saint-Philippe.

Sécuriser les plantations de vanille

Les vols cassent la dynamique des petits producteurs locaux, explique Olivier Rivière, le maire de Saint-Philippe. Certains sont découragés, d’autres arrêtent la production, Willy Boyer, président de Provanille, la coopérative des producteurs de vanille.

A Saint-Philippe investit pour sécuriser les productions de vanille itw Olivier Rivière.

Des caméras ont été installées ce samedi 6 mai dans des plantations de vanille de la commune du Sud Sauvage. Les boitiers fonctionnent par détection infrarouge, qui détectent les mouvements et qui enregistrent des vidéos ou des photos. Ils sont étanches et fonctionnent de jour comme de nuit.

L’or noir de Saint-Philippe particulièrement convoité

La vanille réunionnaise est un produit très recherché, qui se monnaie à plus de 600 euros le kilo. Cela attire forcément les convoitises, les vols se sont en effet multipliés ces cinq dernières années. La quantité de vanille volée varie selon l’année et le secteur.

En 2014, un producteur de Basse-Vallée avait perdu près de 100 kilo. Ce mauvais souvenir a renforcé son impatience quant à l’installation d’un ou deux caméras de surveillance sur son exploitation. Cultiver la vanille est un travail fastidieux, aux nombreuses étapes.

La vanille de Saint-Philippe est convoitées, les vols sont fréquents sur les exploitations de la commune.

Une mesure qui vient en complément d’autres

A la coopérative des producteurs de Saint-Philippe, d’autres actions dissuasives ont été mises en place il y a des années, souligne Jimmy Péribé, le directeur de Provanille. " On a aussi distribué, depuis 3 à 4 ans maintenant, des poinçons d’identification des gousses ", explique-t-il. Les gousses de vanille sont ainsi tatouées, avec une petite cicatrice en bas avec les initiales de l’agriculteur, qui permet d’identifier les gousses en cas de vol.

A noter, les vols de vanille sont punis en correctionnelle de 3 ans de prison et 75 000 euros d’amende, que ce soit pour le voleur, les complices ou encore le receleur. Gare à l’chat de vanille volée, donc.