Depuis le mercredi 2 mars, plusieurs entreprises de travaux maritimes sont mobilisées sur les opérations de dépollution du navire Tresta Star, sous la coordination des services de l’État. Malgré tous leurs efforts, un déversement de fuel a été observé ce matin.
Une nappe qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres
A 11h30, ce dimanche, la nappe de couleur marron foncé s’étendait de part et d’autre de l’épave sur 600 mètres vers le Sud et 700 mètres vers le Nord.
Selon les premiers constats réalisés dans des conditions techniques difficiles, indique la préfecture de La Réunion, une brèche s’est ouverte dans la cloison axiale séparant la cale n°3 tribord, dans laquelle restait de l’eau mazouteuse, et la partie bâbord de la coque qui est déchirée sur plusieurs mètres. De fait, on a pu constater que cette cale se remplissait d’eau de mer.
A 17h00, à la suite d’un nouveau survol de la zone, la partie Nord de la nappe n’était plus visible. A la faveur de la marée descendante, la nappe s’est orientée vers le Sud, sur 500 mètres environ pour 10 à 20 mètres de large.
Le Champlain sur place lundi
Dès la découverte de la nappe, l’autorité militaire a décidé de faire appareiller le Champlain, le navire militaire de soutien et d’assistance outre-mer affecté aux FAZSOI, dès la fin de l’après-midi, pour rejoindre la zone de rejets et tenter d’intervenir au plus tôt.
Les manœuvres de nuit étant impossibles, le bâtiment sera sur place dès demain matin, lundi, et sera en mesure de commencer les opérations si les conditions de mer le permettent.
Une course contre la montre
Le Champlain est équipé de chaluts spécialement conçus pour récupérer les pollutions d’hydrocarbure en mer. Les équipes du centre de stockage Polmar terre sont également mobilisées pour procéder au nettoyage des zones côtières qui pourraient être affectées. La surveillance aérienne du plan d’eau sera également renforcée afin d’éclairer les équipes de lutte en surface.
A bord du Tresta Star, c'est une course contre la montre pour les entreprises chargées de dépolluer complètement le navire. Une équipe de la société Five Ocean Salvage (FOS), mandatée par l’assureur du navire, s’est jointe au chantier ce dimanche.
L’enlèvement des matériels et équipements se situant à l’intérieur du navire se poursuit également.
L'accès au site toujours interdit
La préfecture rappelle que pour des raisons de sécurité, l’accès au site du navire est interdit par voie terrestre comme maritime. Afin de ne pas entraver les opérations aériennes, le survol par drone est également interdit.