Un rucher de Saint-Philippe à nouveau infesté par le petit coléoptère

Des colonies d’abeilles sont contaminées par le petit coléoptère, un insecte qui ravage les ruchers de l’île.
Déjà touché en 2022, un rucher de Saint-Philippe est à nouveau infesté par le petit coléoptère. Le 3 avril dernier, l’apiculteur avait signalé la présence de coléoptères douteux dans son rucher. Les analyses le confirment désormais.

La Réunion n’en a pas fini avec le petit coléoptère des ruches. Ce mardi 4 avril, la préfecture annonce qu’un ruche de Saint-Philippe est à nouveau infesté.

Les analyses confirment la présence du petit coléoptère

Le 3 avril, l’apiculteur professionnel avait signalé la présence de coléoptères douteux dans son rucher. Le laboratoire national de référence abeilles de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a confirmé l’infestation sur ce site.

Un rucher déjà touché en 2022

Ce rucher de Saint-Philippe avait déjà été concerné par un foyer de petit coléoptère des ruches en juillet 2022. Depuis, tout avait été fait pour éradiquer le problème : destruction, désinsectisation, interdiction d’installation de nouvelles colonies et interdiction de mouvements entrants ou sortants de ruches, abeilles et autres matériels.

Malgré ces mesures, la préfecture explique "les services de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) ont constaté l’installation de nouvelles colonies et diligenté des visites de contrôles le 6 février, renouvelées le 17 mars".  Le petit coléoptère des ruches n’avait pourtant pas été détecté à ces dates.

Un site sous surveillance

Les autorités informent que le site a de nouveau sous surveillance renforcée. Il fera l’objet des mesures de police sanitaire requises.

Ce rucher se situe dans la zone où la très grande majorité des foyers ont été détectés, et ne modifie pas la zone réglementée en place.

Les mesures préventives existantes

La préfecture rappelle que la stratégie d’éradication des cas détectés demeure en vigueur.

  • Obligations déclaratives

Tout apiculteur, professionnel ou amateur, détenant au moins une ruche doit obligatoirement être déclaré sur le site Internet « Téléruchers ». Cette démarche, outre son caractère obligatoire, contribue activement à la connaissance du tissu apicole local, donnée importante pour la gestion sanitaire.

Sur l'ensemble du territoire, chaque mouvement de ruche(s), qu'il s'effectue au sein de la zone réglementée ou dans le reste du département, doit obligatoirement faire l'objet d'une déclaration simplifiée sur Internet. En complément, des moyens déclaratifs papier seront utilisables par les apiculteurs ne pouvant accéder aux solutions dématérialisées.

  • Une surveillance active est maintenue par les services de l’État

Des visites de contrôle ou de recontrôle de ruchers continueront d’être menées par les services de l’État appuyés par le groupement de défense sanitaire, organisme à vocation sanitaire. Chaque apiculteur, professionnel ou amateur, concerné par la visite de ces services ou par les besoins de recensement des ruchers doit apporter la collaboration requise pour, au-delà de l’obligation qui en est faite, protéger collectivement la filière apicole locale dont les productions sont reconnues.

  • La vigilance reste fondamentale

Tout apiculteur, professionnel ou de loisir constatant ou suspectant la présence du ravageur Aethina tumida doit obligatoirement informer immédiatement le vétérinaire chargé du suivi de son rucher ou les services de la direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr ou 02 62 30 89 89 ou, le soir et le week-end, le service régional de la communication interministérielle au 02 62 40 77 77.