Errance animale : victimes d’attaques répétées, des éleveurs manifestent devant la sous-préfecture de Saint-Pierre

Des éleveurs manifestent devant la sous-préfecture de Saint-Pierre pour dénoncer la gestion de l'errance animale par l'Etat.
Ce jeudi 3 octobre, des éleveurs ont manifesté devant la sous-préfecture de Saint-Pierre pour dénoncer la gestion de l’errance animale par l’Etat. Victimes d’attaques de chiens sur leurs troupeaux, ils critiquent l’utilisation des fonds publics alloués aux associations de protection animale.

Plusieurs éleveurs, dont les animaux ont été attaqués par des chiens errants, et des citoyens se sont mobilisés devant la sous-préfecture de Saint-Pierre. Ils dénoncent l’immobilisme de l’Etat face à la problématique de l’errance animale.

 

Les éleveurs ne sont pas indemnisés pour leurs pertes

Paul Payet, éleveur de cerfs à la Plaine-des-Cafres, a subi plusieurs attaques de chiens errants sur son cheptel. Plus d’une centaine de cerfs ont été tués en sept ans dans son exploitation. Les manifestants soulignent le fait que l’errance animale est un problème qui touche tout le département. Ils espèrent la mise en place d’actions concrètes.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

Des éleveurs se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Saint-Pierre. Ils demandent à l’Etat de se saisir d’urgence du problème des chiens errants qui déciment des élevages
 

Un dialogue entamé

Dix minutes après le début de la manifestation, la secrétaire générale de la Sous-préfecture est venue à la rencontre des manifestants. Une délégation d’éleveurs, comptant le président de l’UPNA, a pu être reçue.

Dominique Clain appelle tous les agriculteurs qui " ont des problèmes avec l’errance animale " à se faire connaître pour remonter toutes les difficultés. Une prochaine réunion avec les pouvoirs publics et la gendarmerie sera prochainement programmée.

  

Les associations de protection animale dans le viseur

Mobilisés le jour où sont reçues les associations de protection animale, les éleveurs demandent la verbalisation des chiens qui sont errants et divagants, leurs propriétaires ou les associations sous lesquelles ils sont enregistrés.

Ils reprochent notamment à l’une d’entre elles de remettre des chiens errants et divagants sur la voie publique. Selon eux, les fonds publics n’ont pas vocation à « financer l’errance animale ».

 

700 000 euros consacrés à la lutte contre l’errance animale

Plus de 73 000 chiens errant et divagants sont recensés à La Réunion. Le plan de lutte contre l’errance animale de la préfecture prévoit d’y consacrer une enveloppe pluriannuelle de 700 000 euros.

Sur 3 ans 600 000 euros, soit 200 000 euros par an, sont alloués aux campagnes de stérilisation. Et puis, 100 000 euros vont pour l’étude et les campagnes d’information et de sensibilisation. Un questionnaire d’enquête a été mis en ligne sur le site internet de la DAAF.