Depuis 8 heures, ce mardi 26 janvier, les sages-femmes manifestent devant le CHU Sud de Saint-Pierre. Elles demandent des postes supplémentaires et une meilleure considération de leur métier.
"Sage-femme, cigogne, mais pas pigeon" ; "sage-femme en colère, y’en a marre de la galère". Ces slogans sont scandés par une quarantaine de sages-femmes ce mardi 26 janvier, devant le CHU Sud à Saint-Pierre. Elles manifestent depuis 8 heures ce matin.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des postes supplémentaires au CHU Sud
Les sages-femmes demandent des postes supplémentaires pour le CHU de Saint-Pierre, afin d’avoir des effectifs adaptés dans les services de gynéco-obstétrique.
"Sur 90 sages-femmes, il y en a 28 dans une situation très précaire, certaines signent des CDD depuis six ans, affirme Anouk Pitrat, sage-femme au CHU Sud. Elles ne peuvent pas faire d’emprûnt et restent dans des situations précaires, ça ne peut pas continuer".
De son côté, Dorothée Palma, elle aussi sage-femme au CHU Sud, explique : "durant la période Covid, nous avons eu du renfort avec l’embauche temporaire de cinq sages-femmes, malheureusement, elles ne sont plus renouvelées, alors qu’on en a cruellement besoin".
"Maintenir les femmes en bonne santé, c'est à cela que répond l'offre de soin sage-femme dans une démarche de proximité, de qualité et d'efficience. Placer les sages-femmes au centre du parcours de santé des femmes permettra d'améliorer l'état de santé global de la population", expliquent-elles dans un communiqué diffusé ce mardi.
Une meilleure reconnaissance
Les sages-femmes réclament aussi une meilleure considération de leur métier. Elles sont soutenues par tout le bloc de la maternité du CHU Sud. "Ce n’est pas la première fois qu’elles essaient de faire valoir leurs droits, ce sont nos confrères avec qui on travaille tous les jours, on a besoin qu’elles soient reconnues à leur juste valeur", assure Malik Boukerrou, chef du service de la maternité au CHU de Saint-Pierre.
Elles souhaitent notamment une gestion des carrières par la direction des affaires médicales "comme prévu par la législation, disposition légale rarement appliquée dans les faits". "Les compétences des sages-felles sont sous-utilisées par méconnaissance de la population, elles se sont élargies en gynécologique et IVG sans aucune reconnaissance dans ces domaines" assurent les sages-femmes.
Par cette action ce matin, personnels et syndicats vont tenter de convaincre la direction du CHU.