Echanges tendus ce jeudi matin sur un site de chantier installé dans le quartier de Grands-Bois, à Saint-Pierre.
Johny Lagarrigue, le secrétaire général du syndicat CFDT BTP, s'est fait le porte-parole d'un groupe d'ouvriers qui ont débrayé pendant un peu plus de trois heures pour réclamer à leur employeur -la société DLC- le paiement d'indemnités de transport qu'ils estiment dûs.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Un manque à gagner estimé entre 200 et 300 euros
Une première "opération coup de poing" similaire avait été menée par la CFDT BTP le 20 juillet dernier à Saint-Louis. Pour le syndicaliste, les indemnités de trajet et de transport sont prévues par la convention collective du BTP.
Johny Lagarrigue estime ainsi que le manque à gagner serait de 200 à 300 euros par mois pour les salariés concernés. Il indique que sur les 350 employés que compte l’entreprise visée par cette nouvelle "opération coup de poing", quelques 50 CDI seraient concernés par le versement de ces primes, mais pas les non-permanents qui ont, eux, signé un CDI de chantier (CDIC).
Un accord de principe
Le point de vue du syndicat a fait l'objet de vives discussions ce matin. "Il y a un accord d’entreprise qui a été fixé il y a trois ans avec nos salariés, défend Mathieu Arranger, le directeur général de DLC. On a défini un mode de calcul pour les CDI de chantier et les permanents et donc on n’applique que ce qui a été acté avec nos représentants du personnel".
Au final, un accord de principe a été trouvé entre le syndicat, les ouvriers et leur employeur. Rendez-vous a été donné à la prochaine réunion du CSE, le jeudi 24 août prochain, au siège de l'entreprise.
La liste de revendications de la CFT BTP
"Quatre points seront discutés, résume Johny Lagarrigue. Le respect de la convention collective, la négociation des trois ans d'arriérés sur le paiement du trajet transport pour l'ensemble du personnel, plus le 13ème mois, et une commission d'embauche pour les salariés, ce qui veut dire un passage des CDIC en CDI, et dernier point, la négociation de l'accord d'intéressement"
Le directeur général de l'entreprise se dit prêt à discuter le 24 août prochain, mais aux yeux de la CFDT BTP, ces primes doivent être absolument versées. Ce jeudi, le travail a finalement pu reprendre. Les ouvriers ont également obtenu que cette journée de 5 heures soit payée 7 heures au final.