Port de Sainte-Marie : un bateau heurte un rocher

Très tôt ce samedi, aux alentours de 4 heures du matin, un pêcheur s’est retrouvé en difficulté à la barre de son bateau en voulant sortir du port de Sainte-Marie. L’embarcation a heurté un rocher, endommageant la quille. Un incident qui ne serait pas isolé.

Il faut croire qu’il est tout aussi délicat pour les pêcheurs de sortir du port de Sainte-Marie. Ce samedi 20 février, peu avant 4 heures du matin, Jean-Yves Maillot s’est retrouvé en difficulté après que son bateau ait heurté un rocher se trouvant à l’embouchure du port.

La quille du bateau a été endommagée, ce qui a occasionné une voie d’eau. "Il a réussi à sortir dans les galets, explique Josita, l’épouse du pêcheur. Depuis quatre heures, le moteur n’arrête pas de tourner car si on arrête le bateau, il peut couler". Le bateau doit être sorti de l’eau très prochainement à l’aide d’une grue.

Les époux Maillot déplorent que personne ne leur ait signalé la présence des rochers à la sortie du port. Il se trouve que ces rochers serviraient à délimiter la piste d’accès de la tractopelle mobilisée pour les travaux de désensablement depuis le mois de janvier dernier.

Aucun balisage

D’où la colère de Jean-Yves Maillot qui dénonce l’absence du moindre balisage. "C’est un danger ! Il n’y a pas de panneaux, ni de signalisation, et rien sur les galets ! C’est un danger public", regrette le pêcheur amateur qui a appris entre-temps que d’autres embarcations auraient déjà "frotté" récemment.

"Les pêcheurs avaient déjà prévenu que les galets étaient mal placés", assure-t-il. L’incident n’est pas pris à la légère. Informé de l’incident, Didier Gopal, 4ème vice-président de la CINOR, en charge de l'économie de la mer, s’est rendu sur les lieux ce matin.

L’élu était déjà intervenu le mois dernier suite au mouvement de grogne des pêcheurs qui se plaignaient de l’ensablement de l’embouchure du port causé par les travaux en cours. Il a rappelé les efforts entrepris la CINOR et la GTOI, en charge des travaux.

"Nous avons mis les bouchées doubles pour maintenir le chenal depuis une semaine en doublant les interventions des engins. On a mis ces engins sur place pour creuser continuellement un chenal de quatre mètres pour permettre aux bateaux de sortir. Malheureusement ce matin, il y a eu cet incident mais ce qu’il faut retenir c’est qu’on fait le nécessaire pour permettre à chacun d’entrer et de sortir", a assuré Didier Gopal.

"S’il y a un problème de sécurité, on prendra une décision. Soit on fait un balisage, soit on opte pour une autre solution qui assure la sécurité de tout le monde. Je rappelle que c’est un chantier qui n’est pas terminé et qu’il y a donc encore des aménagements à faire", a conclu l’élu qui parle, lui, d’un incident isolé.