Ce devait être les élections du renouveau et de l'apaisement après la fin de mandat tumultueuse de Frédéric Miranville, président suspendu par décision du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Jeudi 12 décembre, les quelque 1 500 personnels de l'Université de La Réunion étaient appelés aux urnes pour renouveler leurs représentants au sein des conseils centraux. À savoir : le conseil d'administration, la commission de la recherche du conseil académique, et la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU), organes décisionnaires de la politique générale de l'établissement, de son budget, ou encore des axes de recherche et des modalités d'examen.
Deux listes principales étaient en lice : Avenir, conduite par le professeur d'économie Jean-François Hoarau et Réunion université nouvelle (RUN), conduite par l'ancien directeur de l'IUT de Saint-Pierre Richard Lorion.
RUN devant dans les trois conseils centraux
Selon les résultats proclamés samedi 14 décembre par Jacques Comby, l'administrateur provisoire nommé en mars dernier pour suppléer Frédéric Miranville, c'est cette dernière qui est arrivée en tête dans les scrutins des trois conseils centraux.
Au conseil d'administration, RUN emporte 11 sièges, contre 5 à Avenir. Les six autres sièges à pourvoir étant répartis entre quatre listes des personnels BIATSS (Bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et santé).
Au CFVU, RUN emporte 8 sièges et Avenir 5 dans les collèges A et B (enseignants), tandis que quatre listes BIATSS se partagent les cinq sièges restant.
À la commission de recherche, enfin, Réunion université nouvelle rafle 17 sièges, contre 7 à Avenir dans les quatre premiers collèges, deux autres listes se partageant trois sièges.
Élection du président le 17 février
Il faudra encore attendre le 17 février prochain et la désignation des personnalités extérieures qui siégeront au Conseil d'administration pour connaître le nouveau président élu de l'Université de La Réunion. Mais la liste de Richard Lorion et Brigitte Grondin-Pérez, ancienne opposante à Frédéric Miranville, semble donc avoir pris une longueur d'avance.
Les deux listes avaient fait campagne sur le thème de l'apaisement et du dialogue après la précédente gouvernance, critiquée jusque dans un récent rapport de la Cour des comptes sur l'Enseignement supérieur et la recherche en outre-mer.