Près de 5 000 visiteurs sont attendus. Ce mercredi 10 janvier, à Sainte-Marie, une journée portes ouvertes se tient à la base aérienne 181, pour célébrer le 50ème anniversaire de sa présence sur le site de Gillot.
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Découvertes et démonstrations
Le public est invité à découvrir les appareils, les équipements, mais aussi à assister à des démonstrations des parachutistes de l'armée de l'air. Des expositions et des ateliers sont au programme.
Gérald vient de la Possession avec ses petits-enfants. "C’est super pour eux, se réjouit-il. Et moi ça me rappelle mon service militaire, j’étais dans des avions pour les parachutistes". Son petit-fils Lucas est émerveillé devant les appareils. "Je n’imaginais pas que les avions étaient aussi gros que ça", s’exclame-t-il.
L'impressionnant A400M
Le public a aussi la chance de pouvoir visiter l’avion de transport l’A400M. "Cette technique, ces sièges pas si confortables que ça, c’est une chance de voir l’habitable de cet appareil impressionnant par sa taille", confie Karine venue à cette journée portes ouvertes en famille.
L’A400M de l’armée de l’air vient régulièrement à La Réunion pour réaliser des missions de transport militaire. "Cet avion est un couteau suisse, explique son commandant de bord, le commandant Christophe. On peut faire des missions logistiques de transport de passagers, de frets, de véhicules ; ou des missions tactiques pour des besoins de transport militaire comme le largage de parachutistes, du posé dans des zones ou ou non sécurisées pour amener notre chargement au plus près du besoin ou des opérations".
L’A400 M est rarement accessible au public. Le voir à Gillot est un privilège pour les visiteurs réunionnais. "On a l’habitude de voir le Casa, mais celui-ci est beaucoup plus grand", remarque Karine. Le commandant de bord confirme. "Le CASA fait une quinzaine de tonnes et l’A400M à vide pèse 80 tonnes à vide et on peut aller jusqu’à 141 tonnes à pleine charge, cet avion n’est pas dédié au même type de transport", rappelle le commandant Christophe.
Rencontre avec les gendarmes de haute montagne
"On va montrer les capacités et les performances techniques de la machine, mais aussi les savoirs faires en matière d’assistance à la personne avec nos collègues du PGHM, le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, explique le capitaine Lionel Gervasoni, commandant de la section aérienne de la gendarmerie de La Réunion. On simule du treuillage de personnes blessées évacuées par des secouristes, et des évacuations par civières".
Au total, 70% des missions du PGHM sont consacrées à l’assistance aux personnes en montagne. "Ensuite, le reste ce sont des missions du cœur de métier de la gendarmerie, c’est-à-dire de l’appui aux unités au sol, la recherche de malfaiteurs, et la lutte anti-terroriste", poursuit le capitaine Lionel Gervasoni.
L’Histoire de Gillot
Outre les démonstrations et les ateliers, des stands dédiés à l’histoire de l’aéronautique à La Réunion et dans l’Océan indien ont été installés pour cette journée portes ouvertes. L'Histoire de l'aviation à Gillot commence d'abord à Madagascar. En 1929, les forces aériennes de l'Océan Indien y implantent leur premier camp d'aviation. Un an plus tard, les premiers moyens aériens arrivent.
Il faudra attendre 1973 pour qu’un pont aérien se déploie entre Madagascar et La Réunion pour déplacer les moyens aériens d'une île à une autre. À l’époque, il n’y a pas encore d’infrastructures sur le site de Gillot.
A Sainte-Marie, le déploiement se fait en 1974 pour une meilleure ouverture vers l'international. Depuis 1976, la base aérienne porte le nom du Lieutenant Roland Garros, célèbre aviateur qui a perdu la vie lors d'un combat aérien à la fin de la Première Guerre mondiale.