Sainte-Marie : le temple tamoul de Gillot menacé d'être emporté par les crues de la Rivière des pluies

Sainte-Marie : le temple tamoul de Gillot menacé d'être emporté par les crues de la Rivière des pluies
Elle était en crue pendant le passage du cyclone Belal : la Rivière des pluies a débordé de son lit, et fait des frayeurs aux riverains de ses berges. Parmi eux, les responsables du temple tamoul de Gillot, qui s'inquiètent des dégâts des futures crues si aucun aménagement n'est réalisé pour protéger l'endroit.

Les eaux de la Rivière des pluies sont encore boueuses, mais leur débit n'a rien de comparable avec celui d'il y a encore quelques jours pendant le passage du cyclone Belal. Pas de quoi fâner l'inquiétude de la famille Paquiry, responsables du temple tamoul de Gillot, implanté sur les berges de la rivière il y a plus d'un siècle.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère :

Sur les berges de la Rivière des pluies, le temple de Gillot tremble à chaque crue, comme lors du passage de Belal. ©Réunion la 1ère

 

Le dernier épisode cyclonique leur a fait des frayeurs. La rivière a gonflé, à tel point qu'un morceau du terrain voisin appartenant à l'entreprise de concassage SCPR, a été englouti par les flots.

"Un gros danger et une grosse peur" 

"I fé très peur, lé inquiétant. (...) Heureusement que l'eau a dévié et est allée un peu en direction de Primat. Tout le monde est inquiet, que ce soit les fidèles ou les habitants, on a peur", s'exprime le président du temple, Christian Paquiry. La chapelle, heureusement, est plus ou moins protégée par l'enrochement entourant la culée du pont du boulevard Sud. Ce qui l'a sauvée, en tout cas pour cette fois. 

"Toute la rivière était couverte d'eau, à un niveau qu'on avait pas vu depuis longtemps. C'est automatiquement un gros danger et une grosse peur pour notre monument". 

Radjah Paquiry, vice-président du temple tamoul de Gillot

Rivière des pluies à Sainte-Marie

Un endiguement réclamé

Aujourd'hui, Christian et Raja Paquiry, responsables du temple, interpellent les autorités, réclamant la mise en place d'un enrochement provisoire à court terme, et un endiguement sur le long terme. 

"Si na poin de mesure d'endiguement nou sera jamais protégé. Mais là surtout dans l'urgence, parce que na d'aut' cyclones i vien, nou souhaite que les autorités i intervien rapidement pou dégager le lit de la rivière et remblayer la partie que la été emportée"

Christian Paquiry, président du temple tamoul de Gillot

Rivière des pluies à Sainte-Marie

Les précédents 

Ce n'est pas la première fois que la crue de la Rivière des pluies menace ce lieu de culte. Le temple a déjà été en partie détruit à plusieurs reprises, notamment par le cyclone Clotilda en 1987. 

Plus récemment, en 2006, avec le cyclone Diwa, plusieurs habitations avaient été emportées par une crue de la rivière des pluies. Des travaux de protection des berges avaient alors été réalisés. Plusieurs endiguements existent : au niveau du village de la rivière des pluies, et un autre en aval du temple. Ils protègent depuis la fin des années 60 la zone aéroportuaire et la base aérienne 181. 

Temple tamoul de Gillot