Les pêcheurs de Sainte-Marie organisaient une action de blocage du port de la ville ce lundi 4 janvier. Depuis le début des travaux, ils ne peuvent plus entrer et sortir du port comme ils veulent à cause de l’ensablement. Là où il devrait y avoir 4m de profondeur, il n’y a que 40 cm.
Depuis trois semaines, les pêcheurs de Sainte-Marie ne peuvent pas prendre la mer. La raison ? L’embouchure du port est bloquée par le sable. Les entreprises du BTP reprennent le travail ce lundi 4 janvier, mais la pelle n’est pas en activité aujourd’hui. Du coup, les pêcheurs ont décidé de manifester leur mécontentement en bloquant l’accès au port.
Le reportage de Réunion la 1ère :
La situation est catastrophique depuis plus d’un an pour les pêcheurs, plaisanciers et professionnels, basés à Sainte-Marie. Ils ont interpellé la société des travaux, mais c’est la Cinor, en charge de l’emménagement du port, qui doit intervenir. Les pêcheurs ont eu une réunion avec la Cinor en début d'après-midi. La communauté de commune a annoncé qu'avec la société des travaux, ils allaient commencer à désensabler le port à partir de demain. Les travaux devraient durer trois semaines.
Le niveau d’eau trop bas dans le port
L’entrée du Port de Sainte-Marie ressemble davantage à une plage qu’à un port. A Marée haute, là où il devrait y avoir 4 mètres d’eau, il y a à peine 40 cm.
"Beaucoup de bateaux sont restés bloqués sur les tétrapodes", explique un pêcheur. Le projet prévoyait une digue de 90 mètres initialement, qui n’en fait que 30 actuellement. Selon les ingénieurs cette longueur est suffisante, mais le sable s’engouffre dans le bassin et vient taper contre la digue.
"Du côté de Sainte-Marie, la pêche est quasiment à l’arrêt", explique un autre pêcheur. Certains pêcheurs se sont délocalisés sur Saint-Pierre ou à La Possession, mais cela a boulversé leurs activités.
Robert Julien, pêcheur professionnel à Sainte-Marie estime que sa profession "n’a pas été prise en compte dans ce projet de port." "On prend trop de risques pour notre matériel et pour la vie de nos matelot", déplore-t-il.