Sainte-Marie : périscolaire, cantine et bâti scolaire, un collectif de parents d’élèves manifeste

Un collectif de parents d'élèves manifeste devant la mairie de Sainte-Marie pour protester contre le périscolaire, la cantine et la vétusté des bâtiments.
Des parents d’élèves ont manifesté devant la mairie de Sainte-Marie ce lundi 28 août. Quelques jours après la rentrée scolaires, ils protestent contre les modalités d’accueil de leurs enfants sur le temps périscolaire.

Ils étaient une vingtaine ce lundi 28 août au matin à manifester devant l’Hôtel de ville de la commune de Sainte-Marie. Un collectif de parents d’élèves dénonce " la négligence et la maltraitance de la part de la municipalité envers les enfants de Sainte-Marie ".

Regarder le reportage de Réunion la 1ère :

A Sainte-Marie, des parents d’élèves protestent contre les conditions d’accueil de leurs enfants.
   

 

Le périscolaire aux coûts exorbitants

Parmi les revendications : les activités périscolaires, et plus particulièrement leur coût. Le montant a fortement augmenté à cette rentrée 2023, et le nombre de places a diminué, ce qu’ils ont découvert vendredi dernier.

" Les coefficients les plus bas sont passés quasiment jusqu’à fois dix-huit, donc là ce n’est pas possible pour des familles de prendre ça ", s’offusque Marie Perrin, parent d’élève à Sainte-Marie.

Une mère explique qu’en temps normal elle aurait dû payer 140 euros par mois pour deux enfants en périscolaire, cette fois la somme réclamer est de 480 euros par mois pour le périscolaire. " Un fois trois, on n’a pas le budget en fait, on n’avait pas prévu ", complète son mari. Dans ces conditions la mère de famille devra réviser son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants.

Le nombre de places fait aussi partie des griefs contre le CCAS. Une autre parent d’élève indique qu’elle va devoir externaliser la récupération des enfants à l’école.

 

Rien ne va plus à la cantine

Pour tous ces parents, le périscolaire fait figure de goutte d’eau qui déborde du vase. La cantine est aussi dans le viseur, " il s’avère qu’il y a un manque criant de moyens humains, matériels, d’organisation aussi et que tout cela ça donne un truc qui fonctionne très très mal ", argumente Christophe Paulin, parent d’élève.

Selon certains, il arrive que des enfants soient privés de repas, à cause de repas en nombre insuffisant ou de retard de livraison. La qualité du bâti scolaire et les risques encourus par les enfants sont aussi dénoncés par ces parents.

 

Des réponses de la mairie attendues

Dans la matinée les parents d’élèves se sont entretenus avec le directeur général des services de la mairie de Sainte-Marie. Ils ont ainsi obtenu l’assurance qu’il ferait remonter les doléances des parents d’élèves. Ces derniers devraient avoir un retour par email dans la journée.

Le collectif de parents d’élèves décidera alors de la suite des actions à mener, indique Kévin Hoareau, membre de ce collectif. Les parents d’élèves pourraient de nouveau être présents devant la mairie demain matin, mardi 29 août.  

Ils exigent une révision immédiate des tarifs du périscolaire et l’ouverture d’un plus grand nombre de places ; le respect des besoins alimentaires des enfants, en quantité suffisante, pour les horaires et avec des délais corrects ; la réalisation de travaux de sécurisation et d’assainissement des locaux.

Des discussions vont s’ouvrir autour du préscolaire

A la mi-journée, la mairie de Sainte-Marie a publié un communiqué en réponse à la mobilisation des parents d’élèves. Elle précise que la commune se trouve actuellement dans un " contexte difficile ", avec un déficit budgétaire de 16 millions d’euros. " Une situation qui impacte inévitablement nos capacités à répondre dans l’immédiat à toutes les demandes ", prévient-elle.

Concernant le périscolaire-mercredi jeunesse, la municipalité se dit prête à expliquer les "ajustements tarifaires" en toute transparence avec des éléments factuels autour d’une réunion de mise au point impulsée par le CCAS.

Elle reconnaît qu’il existe des "points d’améliorations" concernant les places disponibles, et propose d’ouvrir des discussions avec les écoles et les associations de parents d’élèves pour élargir l’offre " de manière progressive, en tenant compte des réalités budgétaires de la commune ". Le nombre de places est défini en fonction du nombre d’animateurs recrutés, et le CCAS rencontre des "difficultés de recrutement", indique la mairie.

 

La mairie envisage " d’amplifier les partenariats avec des fournisseurs locaux pour diversifier les menus tout en contrôlant les coûts ". Enfin, la municipalité s’engage à allouer des ressources financières pour entreprendre les réparations des éléments les plus urgents afin de renforcer la sécurité des locaux de la cantine dans les écoles.