La sécheresse continue de sévir à La Réunion. Un phénomène exceptionnel qui contraint la préfecture depuis fin 2024 à prendre des mesures de restriction. Six communes sont aujourd'hui en situation de crise : Bras-Panon, la Plaine des Palmistes, Salazie, le Port, Saint-André et Sainte-Marie.
Des communes concernées par un arrêté préfectoral du 17 janvier dernier, instaurant des restrictions temporaires. Des restrictions concernent notamment l'arrosage. Il est ainsi interdit d'arroser les espaces sportifs et de laver les véhicules à domicile et dans les stations-service.
Contrôles inopinés dans les stations-service
Des restrictions peu connues des usagers et des professionnels. Illustration ce mercredi 30 janvier, dans la commune de Sainte-Marie, où des agents de l'Office français de la biodiversité et de la Police de l'eau étaient mobilisés.
Objectif : s'assurer du respect de ces mesures de restrictions pour préserver la ressource en eau. Dans le viseur des agents, les stations de lavage des voitures.
Écoutez le reportage de Réunion la 1ère :
"Bonjour, police de l’environnement, accompagnée de la police de l’eau et la DEAL. On vit une période de sécheresse assez forte, il est interdit de laver les voitures. Vous étiez au courant de ces règles ?" lance un agent.
Le responsable du site, Eric Laverdun de répondre sans détour, "non ! Mais je prends note [...] Je pense que les clients vont comprendre. Pour nous, il y a toujours une perte mais on s’adapte et on fait avec."
Le reportage de Réunion La 1ère :
Jusqu'à 1 500 euros d'amende
Pas de sanction pour cette opération de contrôle, le mot d'ordre reste la pédagogie.
L’arrêté n’est pas forcement respecté et connu. Pour le non-respect d’un arrêté de restriction sécheresse la sanction peut aller jusqu’à une contravention de de classe 5, ça correspond à 1 500 euros d‘amende. Une amende multipliée par cinq pour les personnes morales
Juliette Rodicq -responsable de l’unité police de l’eau à la DEAL (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement)
Mais les agents préviennent, les contrôles vont s'accentuer dans les zones concernées et ils seront, cette fois-ci, répressifs.