Sainte-Marie : un paquet de chips et de l'eau en guise de repas pour les écoliers, les parents d'élèves remontés

Des parents d'élèves remontés à Sainte-Marie suite au repas frugal proposés aux écoliers suite à la fermeture de la cuisine centrale
Plusieurs écoliers de Sainte-Marie ont reçu un paquet de chips et de l'eau en guise de repas ce vendredi 6 octobre à la pause méridienne. Une situation qui fait suite à la fermeture de la cuisine centrale de Beauséjour pour des problèmes d'hygiène. Colère des parents qui ont été reçus par la mairie.

Sur les réseaux sociaux, comme aux quatre coins de la commune de Sainte-Marie, les parents d'élèves ne mâchent pas leurs mots suite à la situation à peine croyable survenue ce vendredi 6 octobre à l'heure du déjeuner.

"Aujourd'hui, mes enfants ont eu un paquet de chips, des madeleines et une bouteille d'eau pour manger ! Déplorable cette mairie qui n'est même pas capable d'anticiper un repas pour des enfants !", s'emporte Martine. "C’est scandaleux ! Voilà ce que mangent vos enfants aujourd’hui à seulement 13h47 ! A l'école de L’Espérance et dans beaucoup d’autres écoles !", s'énerve également Alison.

La cuisine centrale temporairement fermée

Plusieurs écoliers de la commune ont en effet eu droit à ce repas des plus sommaire, et pas du tout équilibré, à la pause du midi. Un menu concocté dans la précipitation par les services de la municipalité, faute de cuisine centrale.

Depuis ce jeudi 5 octobre, la structure située à Beauséjour fait en effet l'objet d'une fermeture temporaire en raison de problèmes de conformité pointés du doigt par la Direction des affaires de l'agriculture et des forêts (DAAF) : des problèmes d'hygiène allant de l'absence d'eau chaude pour laver les couverts, aux aliments laissés à température ambiante, en passant par la présence d'insectes.

Le retour des repas chauds lundi 

Faute de cuisine centrale, la municipalité a bien trouvé un prestataire pour distribuer des repas mais celle-ci a dû faire marche arrière dès le premier jour, suite à une suspiscion d'intocixation alimentaire chez un élève ayant consommé le sandwich servi au déjeuner, selon les indications du maire Richard Nirlo.

Remontés, des parents d'élèves se sont rendus à la mairie de Sainte-Marie dans l'après-midi, mais c'est finalement à Beauséjour qu'une trentaine d'entre eux ont été reçus. Richard Nirlo leur a promis que des repas chauds seraient proposés aux enfants dès ce lundi 9 octobre.

Des parents d'élèves remontés à Sainte-Marie suite au repas frugal proposés aux écoliers suite à la fermeture de la cuisine centrale

"Les repas de nos enfants doivent être sacralisés"

"J'ai déjà signé un bon de commande et à partir de lundi, il y aura un prestataire extérieur qui va assurer les 4 500 repas dans les cantines scolaires, précise le maire. Les repas de nos enfants, comme leur éducation, doivent être sacralisés".

Alors comment expliquer cette situation, tout comme le manque d'hygiène constaté dans la cuisine centrale aujourd'hui fermée ? "Il y a eu des remontées de la DSV (la Direction des services vétérinaires, ndlr) qui n'ont pas été remontées à moi !", se défend le maire Nirlo.

Regardez l'interview de Richard Nirlo sur Réunion La 1ère : 

Des chips comme repas à l'école : itw du maire Richard Nirlo ©Réunion la 1ère

"Catastrophique"

Du côté de l'opposition, Céline Citouze fustige la majorité. "Depuis le mois d'avril, chaque jour, on expose 4 500 enfants à prendre des repas de mauvaise qualité, on les expose à l'intoxication alimentaire, donc on met en danger leur santé", lance l'élue socialiste.

"Lorsqu'on vous dit qu'il n'y a pas d'eau chaude pour laver les couverts, que les bacs de pâtes trainent à température ambiante et que les gestes d'hygiène ne sont pas respectés, on met en danger la santé des jeunes enfants !", poursuit Céline Citouze qui parle d'une situation "catastrophique".

Un recours imminent au privé

"Il s'agit d'un mauvais suivi et on va remonter toute la chaine des responsabilités pour que ça soit réglé de manière définitive parce que je ne peux pas accepter ça !", conclut Richard Nirlo. Sylvie Billaud, la 1ère adjointe, reconnait elle-même que les services municipaux ont été "un peu léger" suite aux passages de la DAAF.

"J'étais hors département à ce moment-là mais j'ai exigé qu'on ferme cette structure au mois de juillet pour qu'on fasse tous les contrôles et qu'on lève tous ces points qui étaient des pierres d'achoppement. Mais ça n'a pas été fait jusqu'au bout".

Sylvie Billaud envisage une nouvelle politique pour les repas des écoliers. "On passera au privé. Il n'est plus question de reprendre ce risque-là, au vu des exigences que nous devons avoir".