La fête de la vanille a lieu à Sainte-Suzanne jusqu’au 11 août. A Saint-Philippe, un savoir-faire péi se perpétue depuis des décennies : la vanille bleue, une épice rare, affinée pendant deux ans. Les pâtissiers du monde entier se l’arrachent. Reportage à Saint-Philippe.
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"On ouvre la fleur, on y trouve l’organe mâle et l’organe femelle, on rabat l’un sur l’autre et on fait une petite pression pour que ça reste", explique Aimé, employé à l’atelier de vanille "l’escale bleue", à Saint-Philippe. Le geste est précis, c’est celui du mariage de la fleur. Cette technique découverte en 1841 par le jeune esclave Edmond Albius permet la pollinisation d’une gousse de vanille. Après quelques mois, elle sera récoltée et séchée pour être consommée.
Cette vanille est rare. Elle est vendue près de 1 000 euros le kilo. Un prix qui n’empêche pas les touristes et les pâtissiers du monde entier d’en acheter. "Quand on a des produits bons et de qualité, le prix ne me dérange pas. Il vaut mieux acheter peu de choses chères que beaucoup de choses pas chères", sourit une cliente.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Le touriste a besoin de comprendre qu’il y a d’un côté le producteur et de l’autre le préparateur qui va collecter la vanille. Ce ne sont pas la taille et les graines qui donnent la qualité, c’est le procédé de préparation après la récolte", explique avec pédagogie Aimé, un employé passionné.
Une vanille rare et chère
Dans cette vanilleraie de Saint-Philippe, le savoir-faire est le même qu’il y a 200 ans. Nicole Leichnig cultive la vanille bleue, une épice affinée durant deux ans. "Je n’ai pas besoin uniquement de l’arôme. Je veux conserver tout ce que cette vanille a dans le ventre, c’est-à-dire tous ses principes actifs", affirme Nicole Leichnig.Cette vanille est rare. Elle est vendue près de 1 000 euros le kilo. Un prix qui n’empêche pas les touristes et les pâtissiers du monde entier d’en acheter. "Quand on a des produits bons et de qualité, le prix ne me dérange pas. Il vaut mieux acheter peu de choses chères que beaucoup de choses pas chères", sourit une cliente.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
La qualité d’une vanille
L’établissement propose aussi des visites guidées. Elles permettent aux clients de découvrir les différentes techniques de préparation de la vanille. C’est aussi l’occasion de présenter les différents métiers qui s’exercent autour de cet or noir."Le touriste a besoin de comprendre qu’il y a d’un côté le producteur et de l’autre le préparateur qui va collecter la vanille. Ce ne sont pas la taille et les graines qui donnent la qualité, c’est le procédé de préparation après la récolte", explique avec pédagogie Aimé, un employé passionné.