350 acteurs de la gestion de crise réunis ce jeudi 14 novembre sur le campus du Moufia pour la 3ème édition du Cyclonex. Les services de l’Etat, la gendarmerie, le SDIS, les FAZSOI, les collectivités, les entreprises et associations concernées se réunissent pour travailler sur les impacts de tempête et de cyclones, afin d’avoir les bons réflexes le moment venu.
Nouveauté cette année, la fin de la pré-alerte en jaune. La pré-alerte reste, mais la couleur passe. Les autorités craignent en effet une confusion avec les vigilances météorologiques, elles aussi jaunes, comme celle pour les vents forts, les fortes pluies ou les vagues-submersions. Les consignes à la population évoluent encore pour éviter les confusions.
Se préparer au " scénario du pire "
Le séminaire se tient désormais à chaque début de saison cyclonique pour informer et sensibiliser les personnes qui arriveraient sur de nouvelles fonctions en relation, d’échanger entre acteurs et de revenir sur les expériences passées pour améliorer la gestion de crise.
Mais l’objectif est aussi de se préparer à l’impact direct d’un cyclone très intense sur La Réunion, en travaillant sur le " scénario du pire ", explique Parvine Lacombe, la directrice de cabinet du préfet de La Réunion.
Regardez l'intervention de Parvine Lacombe, directrice de cabinet du préfet sur Réunion La 1ère :
9 à 13 systèmes dans la zone cette saison
D’après Météo France, 9 à 13 tempêtes et cyclones sont attendus sur la zone pour cette saison cyclonique 2024-2025. Une saison plus active donc, et plus précoce. Météo France prévoit en effet de potentiels impacts sur les terres habitées dès la fin du mois de décembre.
La tempête tropicale baptisée Bheki est déjà le second système de la saison. Il se situait ce jeudi à moins de 2 400 km à l’Est-Nord-Est des côtes réunionnaises.
Définir les priorités
Parmi les acteurs, EDF Réunion est en première ligne. Après Belal, premier cyclone a touché directement La Réunion depuis près de 30 ans, EDF Réunion a rétabli le réseau rapidement, mais elle a reconnu un manque de concertation avec les collectivités ou des opérateurs comme ceux de l’eau.
Pour qu’on puisse intervenir, il faut qu’on sache quels sont les réseaux qui alimentent ces points prioritaires, comment ils sont alimentés, et ce travail n’avait pas été fait avant le dernier cyclone Belal.
Dominique Charzat, le directeur régional d’EDF Réunion
Un réseau électrique " très résilient "
Lors d’un épisode cyclonique, les coupures d’électricité sont inévitables, indique Dominique Charzat. Le directeur régional d’EDF Réunion insiste cependant sur la rapidité de la remise en service du réseau.
A La Réunion, on rétablit le service public plutôt plus rapidement que beaucoup d’endroits dans le monde. C’est grâce au travail qui a été fait par des générations d’entreprises, et de salariés d’EDF pour construire un service public de haut niveau à La Réunion.
Dominique Charzat, directeur régional d’EDF Réunion
Dans le département, le réseau est " plutôt très résilient ", selon lui. Le réseau haute-tension est à 75% souterrain, soit davantage que la moyenne métropolitaine.