"Cette année, c'était une réussite ! Au top au niveau du prix et du débit", s'exclame Mathias Cocotier, producteur de chouchou à Mare-à-Poule-d'eau à Salazie. Un endroit réputé pour voir pousser beaucoup de ce légume - mais c'est en fait un fruit - de la famille des cucurbitacées, aussi appelé "christophine" ou "chayotte" sous d'autres latitudes.
Une saison prolongée jusqu'en juin cette année
Mais la saison de ce roi du cirque touche à sa fin. Et encore, elle a été prolongée en ce mois de juin, puisque traditionnellement, elle débute en mars pour s'achever en mai. Elle est suivie, en juillet et en août, de celle des "patates chouchou", tubercules de la plante qui se cuisinent comme la pomme de terre et qui sont très appréciées des fins palais.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Moins d'un euro le kilo
En attendant, le chouchou lui, est encore sur les étals. Ces dernières semaines, le kilo se monnayait à 50 centimes d'euro, mais remonte sensiblement pour atteindre les 80 centimes en cette fin de saison. Un prix défiant toute concurrence, accessible à tous les budgets, y compris les plus modestes.
500 kilos en trois heures de récolte
Difficile de passer à côté de légumes aussi peu chers que beaux, encore même en juin. "Lé bien occupé, lé comme un z'enfant ! Faut bien nourri a zot !", s'exclame Sully Cocotier, producteur. "Si lé gardé en bonne santé toute l'année, la récolte sera bonne", explique-t-il sous la treille où les légumes pendent un peu moins nombreux au fil des semaines. Malgré tout, ce jeudi encore, ces agriculteurs ont récolté encore 500 kilos de chouchous en trois heures sur leur hectare et demi consacré à ce légume.
Des ventes meilleures que les autres années
Cette année propice, les producteurs n'ont guère eu de souci à écouler leurs jolis chouchous. "90% des récoltes ont été vendues", sourit Mathias Cocotier, jeune agriculteur satisfait. Les quelques pertes, dues à la météo, sont négligeables, et "le client a joué le jeu". Résultat : les ventes ont été meilleures que les autres années.
En l'absence d'autres légumes
Pour Sully Cocotier, si leurs chouchous sont partis comme des petits pains cette année, c'est aussi parce qu'ils n'ont souffert d'aucune concurrence. Les citrouilles par exemple, se sont faites rares, piquées par la mouche des fruits.