Sans les marches sur le feu, les ventes de cabris sont en baisse

Parmi les conséquences inattendues de la crise sanitaire, il y a la diminution de la vente d’animaux destinés aux cérémonies religieuses. Comme de nombreux temples ont annulé leurs festivités de fin d’années, de nombreuses bêtes n’ont pas trouvé preneur.

"D’habitude, je peux en vendre cinq d’un côté, cinq d’un autre côté… mais cette année c’est foutu, je reste avec tout ça sur le bras !", se désole Jean-Michel Venguetama, éleveur de cabris à Bras Panon. Au total, ce sont près de 100 bêtes que l’éleveur n’a pas réussi à vendre. S’il aime énormément ses animaux, il aurait préféré voir ses parcs vides.  En raison de la situation sanitaire, de nombreuses marches sur le feu ont été annulées et les cabris prévus pour les sacrifices qui se déroulent pendant ces cérémonies traditionnelles décommandés. Avec l’annulation des cérémonies à Bois-Rouge et dans les temples tamouls des environs, les carottes sont cuites cette année pour Jean-Michel.

Le reportage de Jean-Régis Ramsamy et Daniel Fontaine :

Conséquence inattendue de la crise sanitaire, les ventes de cabris pour les cérémonies religieuses sont en chute libre

  

Attendre des jours meilleurs

L’éleveur n’est pas le seul dans cette situation délicate. Des producteurs de l’est et du sud sont aussi concernés et ne savent pas quoi faire de leurs bêtes. Faut-il baisser les prix pour espérer en vendre un maximum ? Ce n’est pas une option pour Jean-Michel Venguetama.  "Un rouleau de foin ça coûte 80 euros", explique-t-il. À raison de 12 rouleaux par mois, il lui serait impossible de rentrer dans ses frais s’il devait baisser le prix se ses cabris.

L’éleveur de Bras-Panon espère que la situation sera meilleure au mois d’avril.