L’épidémie de Covid reste bien présente à La Réunion et avec la reprise du trafic aérien à l’approche des vacances scolaires, les autorités de santé craignent l’introduction de nouveaux variants, comme le variant delta ou "indien".
Dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire, Santé publique France alerte sur l’introduction de nouveaux variants sur notre île, plus précisément du variant indien.
Une inquiétude fondée sur l’allègement des restrictions sanitaires, l’approche des vacances de juillet-août et l’augmentation du trafic aérien qui n’est plus limité pour les personnes vaccinées.
COVID-19 : point épidémiologique à la Réunion du 17 juin 2021
Reprise du trafic égale reprise du virus ?
Selon Santé Publique France, il s’agirait d’un contexte propice à " l’introduction et la diffusion sur le territoire de nouveaux variants par des voyageurs infectés ", " comme avec le variant delta (indien) dont la contagiosité est 60 % plus élevée que le variant alpha (anglais) ".
Santé Publique France ajoute : " la circulation de variants plus transmissibles participe à la propagation du virus et dans un contexte de levée progressive des mesures de restriction et de relâchement des gestes barrière de moins en moins respectés ".
Du 5 au 11 juin, les autorités ont confirmé 1 206 nouveaux cas et 8 décès. Le taux d’incidence est de 141,6 cas / 100 000 habitants. Dans les hôpitaux, 30 lits de réanimations sur les 117 disponibles sont occupés par des patients Covid et 64 patients sont hospitalisés en médecine covid. Sur 28 500 tests réalisés, 4,2% des tests réalisés sont positifs au Covid.
79% de variants à La Réunion
À l’heure actuelle, trois variants circulent à La Réunion : sud-africain, britannique et brésilien. Mais le variant sud-africain est celui qui se propage le plus dans notre département.
Selon les autorités sanitaires, du 5 au 11 juin, 1 237 tests positifs ont été criblés pour identifier une souche de variant. Sur ces 1 237 tests, 960 sont positifs à une mutation de la Covid-19, majoritairement à celle d’origine sud-africaine. La proportion de variants est de 78%, en augmentation par rapport à la semaine dernière où elle était de 73%.
Une nouvelle stratégie de criblage
Jusque-là, trois variants considérés comme préoccupants étaient recherchés, le britannique, le sud-africain et le brésilien. Désormais seront recherchées, les mutations spécifiques du virus ayant un impact sur la transmission ou la réponse immunitaire.
Santé Publique France assure que les laboratoires seront ainsi en mesure de procéder au criblage de l’ensemble des tests positifs pour détecter le variant delta (d’origine indienne), tout en continuant à identifier les mutations d’origine sud-africaine ou brésilienne.
L’émergence du variant delta sera suivi avec la plus grande attention dans les vacances pour éviter une nouvelle vague de l’épidémie, sur une île où plus de 2 personnes éligibles sur 3 ne sont pas vaccinées.