Des satellites contre le braconnage, les pirates, la pollution et les trafics

l'Osiris est le relai sur l'océan Indien des autorités lors d'une alerte satellite
Le Centre National d’études spatiales participe indirectement à la lutte contre la criminalité dans l’océan Indien. Après l’éradication des braconniers de la pêche à la légine, le CNES avec l'aide de CLS lutte contre la piraterie, la pollution et le trafic de bois de rose.
Depuis plus de dix ans, les braconniers ont délaissé les eaux antarctiques françaises et la pêche à la légine. Pourtant malgré le risque d’être arraisonné, de se faire saisir son bateau et sa cargaison, les contrevenants ne manquaient pas dans les années 90.
Pourquoi cette disparition brutale des pêcheurs illégaux ?
Le CNES apporte enfin la réponse. Depuis plusieurs années, la direction des affaires maritimes (DAM) s’appuie sur un système satellitaire. Il permet de distinguer par imagerie radar les bateaux légaux, équipés de balises Argos, et les bateaux illégaux.
Il faut dire que l’enjeu est de taille. La légine, c’est 90 millions d’euros par an et 1000 emplois.  La légine est le deuxième poisson le plus cher au monde.
 
Pollution, bois de rose et pirates…
 
Les satellites permettent également de lutter contre la pollution. Le trafic maritime a considérablement augmenté dans la zone depuis 2013. On estime que 700 millions de tonnes de pétrole transitent par le canal du Mozambique tous les ans.
Dernièrement, le satellite en charge de lutter contre la pollution pétrolière a détecté une nappe de 25 kilomètres de long dans le canal. Charge aux services de l’Etat basés à La Réunion de trouver le pollueur pour lui présenter la facture.
L’autre gros business à la mode est le trafic de bois de rose. Cette essence tropicale rare est chère. Les satellites qui permettent de limiter ce trafic sont également très efficace dans la lutte contre la piraterie nous apprend le site du CNES.