Se préparer et protéger son habitation à l’approche de la saison cyclonique à La Réunion

A Sainte-Rose, une habitante refait faire l'étanchéité de son toit avant que la saison cyclonique ne débute.
La période des cyclones approche dans l’Océan Indien. Elle doit débuter dans quelques jours et s’annonce potentiellement plus active que l’an dernier. A La Réunion, les particuliers se préparent, notamment en faisant contrôler ou réparer leurs toitures.

Être prêt dès maintenant, tel est le mot d’ordre à l’approche du début de la saison cyclonique. Du 15 novembre 2024 au 30 avril 2025, le bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien est exposé aux phénomènes dépressionnaires plus ou moins intenses.

Vents forts, pluies diluviennes et houle cyclonique, les conséquences sur les terres habitées comme La Réunion peuvent être importantes, voire catastrophiques. Bien se préparer permet de les limiter pour la population et pour les habitations.

 

Se préparer à la saison cyclonique

A quelques jours du début de la saison cyclonique, les entreprises d’étanchéité ne chôment pas. Mises à mal par les vents cycloniques du phénomène Belal en début d’année, certaines tôles ont simplement besoin d’être resolidarisées. Pour d’autres, il faut s’attaquer à la toiture dans son ensemble.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère :  

Protéger son habitation à l'approche de la saison cyclonique est une priorité. Certains habitants prennent les devants. Exemple à Sainte-Rose

  

" Une révision de toiture doit se faire tous les 10 ans à peu près ", explique Alfred Claudi, co-gérant de l’entreprise Claudi. Dans les Bas, elles sont davantage exposées aux vents et à la corrosion, tandis que dans les Hauts les moisissures sur les toits et des problèmes d’étanchéité sont plus fréquents.

 

Il suffit d’un seul phénomène

En début de saison cyclonique, il faut commencer à limiter les potentiels impacts d’un phénomène cyclonique, qui pourrait nous intéresser plus tard, confirme Sébastien Langlade, responsable de la prévision cyclonique à Météo France Océan Indien.

  

Quelque soit l’intensité attendue de la saison cyclonique, il suffit d’un cyclone pour engendrer de gros dégâts.

  

Une saison à venir plutôt active

A l’échelle du bassin Ouest Océan Indien, la saison pourrait être active, voire " plus soutenue que la normale ", indique le responsable de la prévision cyclonique à Météo France. Plus de dix phénomènes cycloniques devraient ainsi circuler durant la période.

Leurs trajectoires restent incertaines. Impossible de dire dès à présent s’ils concerneront directement La Réunion. En janvier dernier, Belal avait occasionné d’importants dégâts.

Les cyclones, comme Belal, qui sont passés sur La Réunion sont des événements qui arrivent au gré du hasard des trajectoires. Ça faisait plus de 30 ans avant Belal, qu’un cyclone n’avait pas touché directement La Réunion. Ça ne veut pas dire que cette année on n’en aura absolument pas. 

Sébastien Langlade, responsable de la prévision cyclonique à Météo France Océan Indien

  

Un contexte différent de l’année dernière

Les circonstances sont cette année différentes de celles de l’an dernier, et devraient avoir un impact sur l’orientation des trajectoires des phénomènes à venir, selon Sébastien Langlade.

Alors que l’année dernière, elles descendaient très rapidement vers le Sud, cette année les systèmes vont reprendre leurs trajectoires plus habituelles pour le bassin, c’est-à-dire, plutôt se déplacer vers l’Ouest et le Sud-Ouest. 

Sébastien Langlade, responsable de la prévision cyclonique à Météo France Océan Indien

Il s’agit de la fameuse " trajectoire parabolique ", qui peut être menaçante pour les Mascareignes.

  

Un calendrier potentiellement plus précoce

Autre différence possible, celle du calendrier. Sur les trois dernières saisons cycloniques, les premiers impacts sur les terres habitées de la région se sont produits à partir du mois de janvier, cette année ils pourraient intervenir plus tôt.

On est dans un contexte où cela pourrait arriver avant la fin de l’année. Concrètement, on pourrait commencer à avoir des impacts sur zone avant la fin décembre 2024.

Sébastien Langlade, responsable de la prévision cyclonique à Météo France Océan Indien