Sécheresse : les réserves d'eau sous surveillance dans l’île

Les réserves d’eau sont sous surveillance dans l’île
Le mercure commence à grimper dans l’île. Le mois dernier, Météo France appelait à la vigilance vis-à-vis de la ressource en eau compte tenu d’un déficit pluviométrique et de la baisse des ressources. Les réserves sont donc sous surveillance par l’Office de l’eau.

Il faudrait que novembre nous apporte de la pluie. Elle se fait rare, avec quelques gouttes à certains endroits. La situation n’est pas encore grave estime l’Office de l’eau, mais la ressource en eau commence à manquer.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Il commence à faire chaud mais la pluie fait partie des abonnés absents… Dans quel état se trouvent nos nappes phréatiques ?

Une ressource en eau déficitaire dans le Nord et l’Est de l’île

Depuis deux mois, la ressource en eau est déficitaire dans le Nord. Dans l’Est, elle l’est depuis une quinzaine de jours. "Dans le Nord, la rivière Saint-Denis et la rivière des pluies sont impactées. Dans l’Est, il s’agit du Bras des Lianes et la rivière des Roches. Des cours d’eau très sensibles pendant la sécheresse car ce sont des petits bassins versant qui sont drainés. Il n’y a donc pas beaucoup de sources qui contribuent au débit de ces cours d’eau" détaille Anli Bourhane, hydrogéologue.

Le Sud, qui a été arrosé en juin dernier, est épargné. "On est plutôt excédentaire ave une tendance à la baisse, du fait du manque de précipitations. Mais on a été suffisamment arrosé durant la saison des pluies et il y a eu des précipitations au mois de juin qui permettent de maintenir des débits assez importants pour un mois d’octobre" explique-t-il.

"On ne va pas vers une situation de pénurie"

Le comité sécheresse s’est tenu il y a quelques jours. Il table sur un démarrage tardif de la saison des pluies. "Les prévisions sont assez préoccupantes parce que Météo France annonce déjà un mois de novembre normal : c’est-à-dire avec très peu de pluies comme on a l’habitude de l’observer et surtout un démarrage tardif de la saison des pluies" ajoute l’hydrogéologue.

Mais "on ne va pas vers une situation de pénurie" assure-t-il. Quand les captages s’affaiblissent, il reste l’eau des nappes phréatiques. Plusieurs forages existent sur le territoire de la CINOR, qui consomme chaque année 18 millions de mètres cubes d’eau. Sur l’ensemble de l’île, elle s’élève par ailleurs à 200 millions de mètres cubes d’eau par an.

Ainsi lorsque la rivière Saint-Denis est en déficit, les forages de la Trinité et du Chaudron sont sollicités. Il faudrait, pour se passer de la ressource souterraine et de l’interconnexion entre réseaux, de bonnes précipitations d’ici les 15 prochains jours.