10% des ménages ont recours à un service à la personne à La Réunion. 14 000 salariés assurent ainsi des prestations de ménage, jardinage, garde d’enfants ou encore de soin aux personnes dépendantes. 19 000 emplois devraient être nécessaires d’ici 2030.
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Si le recours des services la personne par les ménages est de plus en plus fréquent, seuls 10% l’exercent, soit 34 000 ménages. Depuis 2005, les politiques publiques soutiennent plus activement ce secteur. Au fil du temps, les services proposés se sont adaptés : ménage, jardinage, garde d’enfants ou encore soin aux personnes dépendantes.
Malgré cela, le département reste un de ceux où le recours aux services à la personne est moindre. Dans ce secteur, la part d’activité non déclaré resterait cependant élevée. Cela correspondrait à La Réunion à 11 000 ménages utilisateurs supplémentaires.
19 000 salariés devraient alors être recrutés d’ici 2030 pour accompagner cette hausse et faire face aux départs à la retraite. Actuellement, ces métiers sont majoritairement occupés par des femmes, travaillant pour la plupart quelques heures par semaine pour un particulier employeur.
En 2017, La Réunion compte 15 000 particuliers employeurs et 119 organismes prestataires de services à la personne. 85% des salariés le sont par des particuliers employeurs. Les salariés d’organismes effectuent cependant 30% des heures rémunérées.
Les particuliers employeurs optent le plus souvent pour le temps partiel, mais 81% des leurs salariés travaillent pour un seul ménage. 11% des salariés des organismes de service à la personne travaillent moins de 11 heures par semaine. 91% des salariés de ce secteur touchent un salaire horaire proche du Smic.
Neuf salariés sur 10 sont des femmes. Seules quatre sur dix ont un diplôme au moins équivalent au CAP, mais leur niveau de qualification progresse. Pôle Emploi reçoit près de 1 000 offres d'emploi chaque année pour 10 000 demandeurs d'emploi.
Marie-Noëlle est l'une de ces salariées. Regardez son portrait.
40% des ménages vivant avec plus de 3 200 euros par mois ont recours au service à la personne. Lorsque le niveau de vie baisse, l’aide à domicile devient moins fréquente. Chez les ménages dont le revenu mensuel se situe entre 1 600 et 1 800 euros, seuls 3% indiquent rémunérer un salarié à domicile dans leur déclaration d’impôt, contre 8% en métropole.
Les plus faibles niveaux de vie à La Réunion renforcent le plus faible recours des ménages aux services à la personne. Ce recours est également contrasté selon les quartiers. Dans les plus aisés, comme celui de La Montagne à Saint-Denis, plus de 20% des ménages emploie une personne à domicile, contre 3% des ménages dans certains quartiers modestes du Port ou à Saint-Philippe.
Cette perte d’autonomie touche 37% des 75 ans et plus, contre 24% en métropole. Ces personnes sont confrontées à des difficultés physiques, sensorielles ou cognitives. Leur niveau de vie est faible, 38% des seniors vivent sous le seuil de pauvreté. Ils bénéficient donc d’aides sociales qui couvrent intégralement les dépenses liées à leur état de santé. Enfin, parmi les 60 ans ou plus qui ne reçoivent pas d’aide à domicile, une personne sur 5 déclare en avoir besoin.
Ménage et garde d’enfants sont les services les plus demandés par les couples, 11% y ont recours. C’est cependant moins qu’en métropole, 15%, car 17% des couples réunionnais sont bi-actifs, les deux travaillent, contre 24% des couples métropolitains. Les familles monoparentales et les familles nombreuses ont moins accès aux services à la personne, notamment par manque de ressources.
10 900 salariés du secteur vont prendre leur retraite entre 2013 et 2030, soit 3 000 en équivalent temps plein. Au final, ce sont près de 19 000 salariés en temps partiel, soit 2 300 emplois en équivalent temps plein, qui devraient être à recruter d’ici 2030.
Malgré cela, le département reste un de ceux où le recours aux services à la personne est moindre. Dans ce secteur, la part d’activité non déclaré resterait cependant élevée. Cela correspondrait à La Réunion à 11 000 ménages utilisateurs supplémentaires.
19 000 salariés devraient alors être recrutés d’ici 2030 pour accompagner cette hausse et faire face aux départs à la retraite. Actuellement, ces métiers sont majoritairement occupés par des femmes, travaillant pour la plupart quelques heures par semaine pour un particulier employeur.
14 000 salariés, autant que dans la construction
14 000 personnes travaillent dans le secteur des services à la personne, soit autant que le secteur de la construction, et deux fois plus que la restauration et l’hôtellerie. C’est proportionnellement moins qu’en métropole, mais cela s’explique en partie par le mode de vie réunionnais. Le maintien à domicile des personnes âgées est plus marqué à La Réunion, mais un tiers des seniors est aidé par l’entourage.En 2017, La Réunion compte 15 000 particuliers employeurs et 119 organismes prestataires de services à la personne. 85% des salariés le sont par des particuliers employeurs. Les salariés d’organismes effectuent cependant 30% des heures rémunérées.
Les particuliers employeurs optent le plus souvent pour le temps partiel, mais 81% des leurs salariés travaillent pour un seul ménage. 11% des salariés des organismes de service à la personne travaillent moins de 11 heures par semaine. 91% des salariés de ce secteur touchent un salaire horaire proche du Smic.
Neuf salariés sur 10 sont des femmes. Seules quatre sur dix ont un diplôme au moins équivalent au CAP, mais leur niveau de qualification progresse. Pôle Emploi reçoit près de 1 000 offres d'emploi chaque année pour 10 000 demandeurs d'emploi.
Marie-Noëlle est l'une de ces salariées. Regardez son portrait.
L’hôtellerie recrute malgré la crise
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Qui sont les ménages recourant aux services à la personne ?
Les trois quarts des ménages utilisant les services à la personne bénéficient d’un avantage fiscal accordé aux utilisateurs de ces services, généralement sous la forme d’un crédit d’impôt. Ils représentent 7% des ménages réunions contre 14% en métropole. Le quart restant voit ses dépenses couvertes par une aide sociale telle que l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile.40% des ménages vivant avec plus de 3 200 euros par mois ont recours au service à la personne. Lorsque le niveau de vie baisse, l’aide à domicile devient moins fréquente. Chez les ménages dont le revenu mensuel se situe entre 1 600 et 1 800 euros, seuls 3% indiquent rémunérer un salarié à domicile dans leur déclaration d’impôt, contre 8% en métropole.
Les plus faibles niveaux de vie à La Réunion renforcent le plus faible recours des ménages aux services à la personne. Ce recours est également contrasté selon les quartiers. Dans les plus aisés, comme celui de La Montagne à Saint-Denis, plus de 20% des ménages emploie une personne à domicile, contre 3% des ménages dans certains quartiers modestes du Port ou à Saint-Philippe.
Seuls 10% des plus de 80 ans, et 4% des mères seules
Alors que les personnes âgées peuvent avoir besoin d‘accompagnement dans leur vie quotidienne, seuls 10% des 80 ans et plus ont recours aux services à la personne, contre 40% en métropole. Des services, comme l’aide au ménage ou au repas, qui leur permettent de continuer à vivre chez elles, notamment lorsqu’elles sont en perte d’autonomie.Cette perte d’autonomie touche 37% des 75 ans et plus, contre 24% en métropole. Ces personnes sont confrontées à des difficultés physiques, sensorielles ou cognitives. Leur niveau de vie est faible, 38% des seniors vivent sous le seuil de pauvreté. Ils bénéficient donc d’aides sociales qui couvrent intégralement les dépenses liées à leur état de santé. Enfin, parmi les 60 ans ou plus qui ne reçoivent pas d’aide à domicile, une personne sur 5 déclare en avoir besoin.
Ménage et garde d’enfants sont les services les plus demandés par les couples, 11% y ont recours. C’est cependant moins qu’en métropole, 15%, car 17% des couples réunionnais sont bi-actifs, les deux travaillent, contre 24% des couples métropolitains. Les familles monoparentales et les familles nombreuses ont moins accès aux services à la personne, notamment par manque de ressources.
19 000 salariés devraient alors être recrutés d’ici 2030
D’ici 2030, 41 000 ménages, contre 34 000 en 2017, devraient avoir recours aux services à la personne, étant donné la croissance démographique et si le taux de recours se maintient à 10%. La demande pourrait être accrue avec le vieillissement de la population et la progression du niveau de vie.10 900 salariés du secteur vont prendre leur retraite entre 2013 et 2030, soit 3 000 en équivalent temps plein. Au final, ce sont près de 19 000 salariés en temps partiel, soit 2 300 emplois en équivalent temps plein, qui devraient être à recruter d’ici 2030.