Seychelles : 164 pêcheurs d’holothuries interpellés à Saya de Malha

Les 164 pêcheurs d'holothuries, arrêtés dans les eaux seychelloises, ont été remis à la justice malgache.
Les garde-côtes des Seychelles ont réalisé un coup de filet spectaculaire. Samedi 10 février 2024, vingt-cinq garde-côtes ont interpellé 164 pêcheurs d’holothuries malgaches. Ils étaient répartis sur six navires à proximité du banc de Saya de Malha. Tous ces pêcheurs d’holothuries ont été remis aux autorités judiciaires, lundi 12 février.

Les garde-côtes des Seychelles se multiplient pour protéger les 1 336 559 km² de la Zone Exclusive Économique de l’archipel. Cette immense surface attire les pécheurs illégaux de Chine, du Sri Lanka et de Madagascar.

Pour la troisième fois en un an, la police des mers de l’archipel a intercepté, ce samedi 10 février 2024, des boutres transportant 164 pêcheurs d’holothuries, écrit 2424.mg. Le concombre de mer se faisant rare le long des côtes malgaches, les armateurs, spécialisés dans son exportation en Asie, n’hésitent plus à braver les interdits.

Un bateau de pêche étranger peut obtenir une autorisation d’activité au sein d’une ZEE, mais encore faut-il en faire la demande, comme l’écrit l’oecd-ilibrary.org.

La Cour des miracles


Les 164 plongeurs en apnée ont été rapatriés à Victoria avant d’être remis, lundi, aux autorités judiciaires de la Grande île. Ces "délinquants" sont pour l’essentiel, originaires du district d’Analava. Quelques-uns viennent de Nosy Be, Ambanja, Antsirananba II et Ambilobe. Ils sont entassés dans un gymnase couvert de Diego-Suarez pour les besoins de l’enquête.

Les autorités veulent découvrir qui sont les employeurs de ces 164 miséreux. L’Express de Madagascar décrit des scènes dignes de figurer dans la Cour des miracles. À la descente du bateau seychellois qui les ramène : "L'un d'eux, malade, est tenu par ses amis. D'autres sont en situation de handicap, l''un n'a qu'un bras, plusieurs n'ont plus de jambes et se déplacent à l'aide de béquilles".

La justice seychelloise a saisi le matériel de pêche et détruit les boutres. Plusieurs de ces bateaux n’avaient pas d’autorisation pour naviguer hors des eaux fluviales.