Deux bateaux sri lankais ont été appréhendés, en flagrant délit, dans le canal du Mozambique, à proximité des côtes malgaches. Ces arrestations ont eu lieu lors de 62ème patrouille de surveillance des pêches (PRSP), organisée par la Commission de l'océan Indien du 23 mars au 5 avril 2024, nous apprend Seychelles News Agency.
L'immense territoire maritime des îles de la zone attise la convoitise de nombreux pays européens et asiatiques. Les captures illégales, des flottes "pirates", s'additionnent aux prélèvements autorisés. Toutes les études réalisées par les biologistes marins du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) démontrent l'urgence d'améliorer la protection de ce milieu fragile. Pollution, pêche intensive, changement climatique ou acidification des océans obligent les états à réagir.
Neuf pays de la zone participent
La COI, malgré des moyens limités, tente de s'organiser comme le souligne Vêlayoudom Marimoutou, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) : "Ces nouveaux incidents soulignent la nécessité d'innover dans nos stratégies pour éliminer la pêche illégale qui menace la durabilité de nos ressources marines et constitue un manque à gagner pour nos pays".
Les premières opérations coordonnées ont débuté en 2007. En dix ans, les patrouilles de surveillance des pêches avaient intercepté dix-huit bateaux de pêche.
Depuis sept ans, les patrouilleurs poursuivaient leur mission de protection sans procéder à la moindre interception. L'arrestation de ces palangriers signifierait un retour des pêcheurs pirates, selon les dirigeants de la COI.
Neuf pays participent à ces opérations : les Comores, la France/La Réunion, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie et la Tanzanie.