Des habitants d'Anse-la-Mouche, sur l'île de Mahé se mobilisent contre l'implantation d'un hôtel sur un terrain voisin. Cette zone humide est l'une des dernières des Seychelles. Une route est en projet. Le marécage est donc menacé.
Le tout nouveau président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, est saisi du projet de construction d'un hôtel dans le Sud-Ouest de Mahé, à proximité du village d'Anse-la-Mouche. Ce samedi 13 février 2021, une trentaine de riverains du futur complexe de 120 chambres ont manifesté pacifiquement pour dénoncer l'implantation de cette construction sur une zone humide.
Aux Seychelles comme dans le monde entier, les zones marécageuses renferment une biodiversité unique. L'association SYAH, qui lutte pour la préservation de l'environnement, est venue protester avec les habitants du secteur pour la préservation du site.
Tirer les leçons de la crise sanitaire mondiale
Les villageois, comme les ONG qui surveillent ce projet, ne s'opposent pas au développement hôtelier, mais invitent les promoteurs et le gouvernement à implanter la structure un peu plus loin et à tenir compte des leçons de la pandémie : "Franchement, il y a beaucoup d'hôtels aux Seychelles et il n'est pas garanti que dans les deux ou trois prochaines années, nous serons en mesure de répondre à la capacité d'accueil pour le tourisme. Il est temps de tirer les freins. Construire des hôtels maintenant et penser à l'environnement et à notre avenir", ont expliqué les manifestants à News Seychelles Agency.
La crise sanitaire liée à la Covid sera-t-elle prise en compte ?
30 manifestants aux Seychelles cela semble peu, pourtant cette mobilisation est à mettre en perspective par rapport au nombre d'habitants sur l'archipel (95 981). Une mobilisation qui démontre également une nouvelle vie de la démocratie dans ce pays.