La marine seychelloise multiplie les coups de filet. Depuis 2015, et le renforcement de la surveillance de sa Zone Économique Exclusive immense (1 336 559 km² grâce à 116 îles et atolls), les garde-côtes seychellois ont arrêté 23 navires étrangers pêchant illégalement dans leurs eaux.
Cette semaine, les patrouilleurs ont appréhendé trois nouveaux bateaux en suivant les indications d'artisans pêcheurs locaux.
Les pirates avaient déployé leurs appareils à 48 milles marins (un peu moins de 89 km) dans le Nord-Ouest de l'île Silhouette, écrit Seychelles News Agency. Les capitaines ont été invités à suivre le bateau de la marine nationale. Ils sont depuis consignés à quai au port de Victoria.
Une enquête a été ouverte
Avec le temps, la justice seychelloise s'est armée pour instruire ce genre de dossiers. Des investigations sont diligentées par le procureur de la République afin d'établir avec précision la provenance des poissons. En fonction du temps de congélation et des espèces présentes dans les calles, les spécialistes peuvent déterminer la quantité prélevée dans au cœur de la ZEE.
Le site internet des Seychelles qui révèle ce coup de filet, souligne que les autorités sont restées discrètes sur la nationalité des trois bateaux de pêche. Généralement, précise le rédacteur : "80% sont srilankais".
Outre la saisie de la marchandise, l'immobilisation du navire, les frais engendrés par le rapatriement de l'équipage, l'armateur et son capitaine encourent des amendes extrêmement élevées (2,5 millions de Roupies Seychelloises, soit 157 367 €). La facture s'annonce salée, afin d'être dissuasive.
Pour améliorer la lutte contre cette piraterie, les garde-côtes disposent, depuis cette année 2022, de deux drones offerts par le gouvernement britannique.