Suivre les baleines pour comprendre pourquoi elles sont plus ou moins présentes à La Réunion selon les saisons

La saison des baleines commence à La Réunion.
A partir de fin août, l’association Globice équipera 14 baleines de balises pour permettre de suivre leur migration après leur passage à La Réunion. L’objectif est de comprendre pourquoi elles sont plus ou moins présentes dans nos eaux selon les saisons.

Après deux années pauvres en observation de baleines, cette saison 2022 s’annonce prometteuse. Hier, lundi, trois baleines et un baleineau ont été observés en baie de Saint-Paul.

Les cétacés sont de retour et l’association Globice tente de mieux les comprendre pour les préserver. Pourquoi les baleines sont plus ou moins nombreuses à La Réunion d’une année sur l’autre ? Jusqu’à présent, une théorie basée sur la production de krill dans l’Antarctique était mise en avant.

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :

Ouvrez l’œil, les baleines se donnent en spectacle dans l’Ouest de La Réunion. La saison reprend de plus belle après quelques jours de calme

Abondance ou rareté de nourriture en Antarctique

"Le krill constitue la nourriture principale des baleines à bosses, rappelle Julie Martin, coordonnatrice des programmes à l’association Globice. On pensait que c’était le facteur principal pour expliquer la migration des baleines dans nos eaux, mais ce modèle n’est pas encore tout à fait viable".

La piste étudiée par Globice était celle d’un lien entre l’abondance de krill, et la capacité des cétacés à migrer vers nos côtes.

De décembre à avril, les mammifères sont en Antarctique à plus de 9 000 km de La Réunion. Après un voyage de deux mois, elles migrent vers les eaux plus chaudes de l’Océan Indien pour y passer l’hiver. Elles s’y reproduisent, mettent bas, et éduquer leur petits avant de faire le chemin inverse.

Des balises posées fin août

Globice va tenter de suivre ce trajet retour grâce au déploiement de balises.

"Grâce à ce programme de pose de balises satellites, nous allons en déployer sur 14 individus, en fin de saison de migration pour connaitre leur chemin de retour vers l’Antarctique, et savoir où elles s’alimentent vraiment", explique Julie Martin, coordonnatrice des programmes à l’association Globice.

Cela nous permettra de mieux comprendre pourquoi d’une année sur l’autre elles sont plus ou moins présentes dans l’Océan Indien.

Julie Martin

Ce programme de pose de balises prévu entre fin août et début septembre se fera en présence d’une experte américaine. En attendant, la saison est déjà belle avec des observations quasi quotidiennes.